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mélange étranger, nocif ou non. Or, on peut juger Ue
la délétère influence que peuvent avoir sur l’organisa-
me des travailleurs, qui n’ont souvent pas le moyen
de se procurer une autre nourriture, la craie, l’alun, le
plâtre, la sciure de bois >et autres matières susceptibles
d’être pulvérisées et amalgamées avec le froment.
Epreuve. — Si vous la soupçonnez d’être suspecte i
1° jetez une pincée de farine dans de l’eau ; si elle
contient de la craie ou du plâtre, ces matières, étant
plus lourdes, iront au fond.
2° Faites bouillir de la mie de pain dans l’eau, le
même 'effet se produira.
POISSONS
Les poissons appelés animaux à chair blanche se
digèrent plus promptement, sans peser sur l’estomac,
mai' à la condition d’être bien cuits, surtout le gou
jon, la .jeune carpe, le cabot, le barbeau, le brochet et
le mulet.
Il faut, toujours préférer les poissons des rivières à
ceux des étangs, pour la raison que la chair de ces
derniers est indigeste.
Quelques personnes accordent leur préférence aux
poissons .gras ; elles ont tort, car leur chair est plus
difficile à digérer.
La chair de la carpe trop grasse, de l’anguille .et de
la lamproie iest aussi de difficile digestion.
CHATAIGNES
La châtaigne forme encore la base de l’alimenta
tion de certaines contrées de la France et est un ali
ment léger et très nourrissant, à la condition expresse
qu’elle soit parfaitement cuite dans l’eau.
Dans le cas contraire, elle gonfle l’estomac et donne
de légères indispositions.
FEVES, LENTILLES
La fève mangée fraîche forme une nourriture très
légèi c , mangée mûre et en purée, elle a une qualité