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88 — LE PARFAIT JARDINIER

      de superphosphate et 20 grammes de chlorure de potassium.
      On enterre le tout par une façon légère avant le repiquage
      ou le semis. On peut également fumer sur le cresson en voie
     de formation après avoir baissé l’eau, puis en la ramenant
     ensuite.
       Variétés. — On cultive : le cresson vert commun, très rus­
     tique et de saveur piquante; sa variété améliorée à larges
     feuilles, de saveur encore plus prononcée; et enfin le cresson
     blond, qui supporte moins bien le froid.

       Culture. — Les cressiculteurs professionnels cultivent
     le cresson dans des fosses de 50 centimètres de profondeur,
     2m,50 à 3 mètres de largeur et de 60 à 80 mètres de longueur,
     dans lesquelles l’eau coule à raison de 2 litres par seconde
     suivant une pente de omm,2 par mètre. Pour une culture
     familiale on peut adopter : profondeur om,4o, largeur
     2m,50 et longueur variant avec le nombre de personnes de
     la famille. Une bonne terre franche convient parfaitement
     et une exposition au pied d’un mur, au Midi. Sur le fond
     argileux de la fosse creusée, déposer une couche régulière
     de om,i5 d’un mélange de bonne terre de jardin et de ter­
     reau de fumier que l’on submerge, puis que l’on met à sec.
     Dans la boue ainsi obtenue, on repique tous les 10 centimètres
     une bouture pourvue de racines. Après reprise, on introduit
     un peu d’eau. Quelques semaines plus tard, on met à sec
     et on applique la fumure de fumier, puis on remet de l’eau
     progressivement de manière à constituer une nappe de
     om,io d’épaisseur. On peut faire la première récolte un mois
     après le repiquage. Les plants sont obtenus d’un semis sur
     une plate-bande très fraîche et très ombragée; après la
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