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46 — LE PARFAIT JARDINIER

en juin et juillet, trois ou quatre têtes chacun. A la première
récolte de juin succède généralement, sur les pieds de deux
ans et plus, une seconde récolte en septembre-octobre.

Pour obtenir une récolte assurée la première année, voici com­
ment on opère :
De beaux œilletons sont choisis en novembre et plantés en pots de
12 à 13 centimètres, dans une bonne terre mêlée de terreau; ces pots
sont abrités sous des châssis à froid, couverts pendant les gelées,
aérés pendant les beaux jours, de telle sorte qu’en mars on trouve
des plants enracinés en pleine végétation qui, mis en terre, ont un
mois ou six semaines d’avance sur ceux plantés de la façon ordi­
naire. Le même travail fait en mars réussit également. Si l’on
trouve trop dispendieux l’emploi des châssis et des pots, il suffit
de creuser une fosse de om,4o, dont on soutient les côtés avec
quelques planches, d’étendre au fond de cette fosse une couche de
om,i5 de sable, y planter très rapprochés les œilletons, couvrir le
tout de paillassons ou de litières soutenues par quelques branches,
et l’on aura au printemps d’excellents plants enracinés qui donne­
ront un succès assuré.

Pour produire des capitules (têtes) volumineux, les ama­
teurs fendent de part en part la tige, à quelques centimètres
au-dessous des jeunes capitules quand leur volume est
celui d’un œuf, puis ils introduisent dans la fente une lan­
guette de bois ou une petite pierre plate. On obtient ainsi
des têtes d’artichaut dont le volume s’est accru artificielle­
ment de 50 à 70 p. 100. Si, en outre, on ensache le capitule
dans un sac en papier opaque ou dans un morceau d’étoffe
foncée, les écailles auront une couleur glauque uniforme,
seront plus tendres et plus savoureuses.

Maladies. —• Contre la pourriture en hiver, aérer les