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l’automne, tantôt au printemps, et que l’on repique, soit
dans des godets, soit directement en place.
La multiplication par semis sur couche en mars et plan­
tation en mai est rarement pratiquée et donne souvent des
pieds infertiles.
Il faut de 200 à 233 œilletons par are.

Sol. Assolement. Fumure. — L’artichaut occupe le sol
trois ans au maximum et ne doit revenir sur le même sol
qu’au bout de trois à quatre ans. Il préfère une terre fraîche
et profonde. La fumure de plantation comprendra : 400 kilo­
grammes de fumier et 5 kilogrammes de scories à l’are, enfouis
par un bon labour. Chaque année, on appliquera en mai
2 kilogrammes de nitrate à l’are.
Variétés. — L’artichaut vert de Laon, à écailles écartées,
est seul cultivé dans les régions du Centre et du Nord. L’ar-
tichaut camus de Bretagne, aux grosses têtes arrondies,
recherché pour sa précocité, est préféré dans l’Ouest, L’ar­
tichaut violet de Provence, précoce, ne résiste pas au froid
sous le climat de Paris et convient aux cultures méridionales.

Culture. — Sur le terrain profondément bêché et fumé,
tracer des rayons distants d’un mètre et, au commencement
d’avril, planter au plantoir, tous les om,8o, les œilletons déta­
chés fraîchement des pieds mères, en mettant 2 œilletons
distants de 10 centimètres. Pour être parfait, l’œilleton doit
provenir d’une touffe ayant produit de belles têtes; il doit
emporter avec lui une légère portion de la souche, un talon,
et être muni de quelques radicelles. Sur chaque œilleton, qui
doit être moyen plutôt que petit ou gros, on coupe les feuilles