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CULTURE POTAGÈRE — 37
        tion du fumier frais. On peut également remanier ou retourner la
        couche dès que sa récolte est achevée. On enlève d’abord la terre
        qu’on dépose à côté, on arrache le fumier à la fourche, on le secoue
        et le recouvre d’un sixième de fumier neuf. On refait ensuite la
        couche sur son emplacement primitif. Au jardin familial, où l’on
        ne fait pousser des légumes que pour son usage, on ne retourne pas
        les couches, et on les utilise telles qu’elles jusqu’à la fin de l’été.


             VI. — Multiplication des légumes.

          Semis. — Les semis en pleine terre ne doivent être faits
        que lorsque celle-ci commence à s’échauffer, fin février,
        mars, avril, pour cesser vers l’époque des froids. Les graines
        sont d’autant moins enterrées qu’elles sont plus fines; ainsi
        celles d’oseille, de carotte, de laitue, etc., doivent être recou­
        vertes de 2 à 3 millimètres de terre; celles d’épinards, de
        radis, de tétragone, d’un centimètre au plus; les pois, les
        haricots, les fèves, de 3 centimètres.'
          Certains légumes sont semés en place où ils atteindront
        leur plein développement; tel est le cas de la carotte, dés
        navet, salsifis, épinard, pois, haricot.
          D’autres sont semés en pépinière, puis repiqués ou plantés à
        demeure, comme le poireau, la tomate, le chou, le melon, etc.
          Le semis est exécuté à la volée, quand les graines sont
        disséminées sans ordre sur la surface à ensemencer. On les
        enfouit par un roulage, un coup de râteau ou un terreautage.
        Si les graines sont fines, on les mélange avec cinq à six fois
        leur volume de sable, pour mieux les répartir et économi­
        ser la semence.
          Le semis en lignes s’opère dans de petits rayons creusés
        d’avance avec la langue de la serfouette ou le manche du
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