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36 — LE PARFAIT JARDINIER
supérieur du cofifre, constituant une source de chaleur augmentant
celle de la couche (fig. iibis).
Dans le jardin familial, la culture sous châssis étant limitée au
minimum, soit trois ou quatre châssis, on se trouvera bien de creu
ser une tranchée de largeur un peu moindre de celle du coffre et
profonde de 20 à 25 centimètres. Le fumier, bien mélangé, est dis
posé dans cette tranchée, puis foulé régulièrement. Le coffre est alors
placé de façon à porter de part et d’autre de la tranchée sur le sol
naturel; on y met encore quelques centimètres de fumier foulé, puis
la terre, les châssis et les réchauds, comme dans le cas précédent.
Diverses catégories de couches. — D’après la température
qu’elles doivent donner, on distingue :
Les couches chaudes, capables d’assurer, même en hiver,
le développement des plantes et leur résistance au froid avec
le secours des réchauds et des paillassons. On leur donne
une épaisseur de om,5o à om,6o ; elles servent aux cultures
de primeurs et pour assurer la germination de graines de
végétaux délicats ;
Les couches tièdes, qui exigent moins de fumier frais et
dont la hauteur varie de om, 30 à om, 40; elles sont établies
de fin janvier au printemps pour la production des légumes
précoces;
Les couches sourdes, qui se font en tranchées de om,6o
à om,8o de largeur sur om,3o à 0 “,40 de profondeur ; on les
recouvre de la terre environnante que l’on améliore plus
ou moins selon sa fertilité. Elles ne conviennent qu’en saison
printanière pour des semis ou plantations de melon, tétra-
gone, tomate, etc.
^Moyens de réchauffer une couche. — Quand une couche
commence à se refroidir, on peut la réchauffer en enlevant les
réchauds et en les remontant, en faisant entrer dans leur composi