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jO — LE PARFAIT JARDINIER

• V. — Emploi des côtières, ados et couches.

Côtières. — On appelle côtière une plate-bande qui longe
le mur, dont elle est souvent séparée par un sentier d’au
moins om,6o lorsque celui-là est couvert d’espaliers (fig.gi).
On lui donne une lar­
geur sensiblement égale
à la hauteur du mur
et on l’incline de 15
à 20 centimètres par
mètre vers l’allée voi­
sine. Les côtières expo­
sées au Midi four-
Fig. 9. — Côtière devant un espalier. . , ,
mssent, dans le centre
et le nord de la France, des produits en avance de deux à
trois semaines sur ceux obtenus en plein carré. Quoique à
un degré moindre, les côtières exposées à l’Est et à l’Ouest
provoquent aussi une précocité très marquée. A l’arrière-
saison, les côtières permettent aux plantes d’échapper aux
premiers froids; au printemps elles reçoivent les semis hâtifs.
Ainsi sur la côtière exposée au Sud, on peut planter en
automne et au commencement de l’hiver des laitues et des
romaines d’hiver, un peu d’oignon blanc hâtif et des choux
printaniers. En novembre, des pois nains hâtifs et, ensuite,
en février, des pommes de terre hâtives et des petites laitues
printanières, destinées à succcéder aux laitues d’hiver. Plus
tard, aux salades succéderont les premiers haricots. Les
tomates prendront la place des choux brocolis qui, mis en
place vers la fin de l’été précédent, se récoltent en avril ;