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28 — LE PARFAIT JARDINIER


                         IV. — Arrosages.

             Qualité des eaux. — Toutes les eaux ne sont pas égale­
           ment bonnes à l’arrosage des plantes. Les eaux froides
           ralentissent la végétation au lieu de l’activer, surtout dans
           les terrains échauffés par le soleil. Les eaux calcaires ou
           séléniteuses (contenant du plâtre) sont plus ou moins nui­
           sibles, parce que leur emploi détermine à la surface du sol
           une croûte dure, empêchant l’accès de l’air. Les eaux de
           pluie sont très bonnes ; les eaux des rivières le sont généra­
           lement aussi; les eaux de puits sont froides (io°),mais il
           faut bien s’en servir à défaut de meilleures. Les eaux des
           marais, des bois sont quelquefois acides et défavorables à
           la végétation; on peut les améliorer en les faisant traverser
           des bassins contenant des cendres ou de la chaux.
             Répartition des arrosages. — Les plantes feuillues
           demandent beaucoup d’eau; au contraire, les arrosages
           abondants provoqueraient la coulure des fleurs, dans les
           plantes cultivées pour leurs fruits ou leurs graines.
             En général, il vaut mieux arroser copieusement, tremper
           le sol et espacer les arrosages que de mouiller superficielle­
           ment et très souvent. Cependant, dans les terres sableuses
           où il est impossible de constituer une réserve d’eau, on
           arrosera moins copieuserùent et plus souvent.

             A quelle heure faut-il arroser ? — En été, pratiqué à
           la chute du jour, l’arrosage donne le maximum de profit.
           L’eau pénètre en presque totalité dans le sol, et l’évapora­
           tion est à peu près nulle.
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