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104 — LE PARFAIT JARDINIER
Les semis tardifs (8 au 20 août) sont exécutés après oignon, fève,
chicorée frisée, pomme de terre hâtive. Jusqu’au 8 août, choisir
l’inépuisable, flageolet nain très florifère, sur lequel on récoltera
assidûment les filets sans attendre que les grains se forment; sinon
les fleurs nouvelles tomberaient en boutons.
Pour les semis de la dernière limite (15 au 20 août), sacrifier un
peu le rendement et s’attacher à la précocité; choisir le haricot
flageolet hâtif d’Étampes, le haricot très hâtif de Cholet. La pierre
d’achoppement, à cette époque, est la sécheresse; verser dans
chaque poquet un litre d’eau environ, placer les six haricots sur
la surface humide et recouvrir de 3 centimètres de terre fine et
sèche qui formera couvercle; ainsi, la germination se fera très
vite. On récolte en octobre jusqu’aux premières gelées. A l’aide de
châssis ou de paillassons, la cueillette peut être prolongée jusqu’en
novembre.
Maladies et ennemis. — Le haricot est sujet à quelques
maladies cryptogamiques :
Ifanthracnose, caractérisée par des taches arron
dies d’un brun grisâtre sur les gousses (fig. 38).
Remède : pulvérisation de bouillie bordelaise, dans
le cas où les haricots sont utilisés en grains;
Le blanc (Erysiphe), qui tapisse d’un revêtement
blanchâtre les feuilles sous châssis. Remède :
soufrages préventifs.
La graisse, due à une bactérie; elle détermine
sur les gousses et même sur les grains des taches
chancreuses. Les dégâts sont surtout importants
par les temps humides. Pas de remède.
Rendement. — On peut récolter en moyenne par are :
50 kilogrammes de haricots en filets, plus 8 à 10 litres de
grains verts, ou bien, en sec, 25 litres de grains.