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L'e  14  aoftt  déjà,  la  « Patrouille  Blanche~  et  la  93-16
            attaquaient  directement  les  boches  retranchés  dans  l'Ecole
            Nationale d'Horlogerie.  A  15  h.,  la  patrouille  se  met  en  route
            vers  la  ville,  traverse  Marnaz,  puis  Scionzier  où  sont  établis
            les  emplacements  de  combat.  Nos  camarades  doivent  entrer
            à  Cluses par le  Pont-Vieux,  puis s'infiltrer dans la ville.  Deux
            groupes  resteront  sur  la  route  de  Nancy.  A  16  h.  30,  nos
            patrouilles  sont  déjà  dans  la  Grande  Rue.  De  son  côté,  la
            93-16  doit  pénétrer  par  le  Pont-Neuf  et  dans  les  jardins
            entourant  l'Ecole.  Les  groupes  sont  à  moins  de  50  m.  du
            bâtiment  où  les  boches  semblent  ne  se  douter  de  rien,  car
            plusieurs  d'entre  eux  se  rasent  tranquillement  devant  les  fe-
            nêtres.
               Vers  17  h.,  les  Allemands  sont  alertés  par  des  rafales
            de  mitraillettes  tirées  par  la  «  Patrouille  Blanche»  sur  des
            agents  de  la  Gestapo.  Une  lutte  très  vive  s'engage.  Devant
            la  rapidité  de  la  réaction  ennemie,  la  « Patrouille  Blanche »
            repasse  le  Pont-Vieux  sous  le  feu  des  mortiers.  D'autre  part,
            les  groupes  de  protection  postés  sur  la  route  de  Nancy  doi-
            vent  lutter  contre  un  convoi  venu  du  Fayet.  La  position  du
            Chevrier devient  intenable et l'ordre de  repli  est donné.  Quant
            à  nos  camarades  de  la  93-16,  ils  se  retirent  vers  le  Pont-
            N.euf  en  soutenant  un  combat  très  rapproché.  Puis  cachés
            dans les roseaux du  bord  de !'Arve,  ils  attendent pendant plus
            d'une  heure  et  parviennent  à  occuper  le  pont  la  nuit  venue.
            Tout  le  monde  se  replie  sur  Scionzier.  L'ennemi  a  eu  2  tués,
            deux  blessés  et  un  prisonnier.  Du  côté  F.T.P.,  notre  cama-
            rade  Granier a  trouvé  la  mort.
               Le  17  aoftt,  à  9  h.  30,  rassemblement  des  trois  comman-
            dants  de  compagnies  F.T.P.  et  des  groupes  A.S.  à  la  mairie
            de  Scionzier.  Les  postes  de  combat  sont  distribués.  Sur  la
            rive  gauche  de  l' Arve,  la 93-04  et  la  93-16  tiendront  la  route
            de  Cluses à  Scionzier.  « Patrouille Blanche »  prendra  position
            sur  la  hauteur  dite  Le  Chevrier  et  attirera  sur  elle  le  feu  de
            l'ennemi  pour  permettre  aux  autres  formations  d'approcher
            le  plus  près  possible  de  la  ville.  Les  compagnies  93-13  et
           93~i8  attaqueront  par  le  sud-ouest,  tandis  que  sur  la  riw

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