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Dans la ville, l'ennemi solidement retranché dans le
« Pax », nous tient toujours en échec.
Mais laissons la parole à l'un des principaux chefs de
cette opération: « Je reviens rapidement place de la Mairie.
Des tireurs d'élite sont placés sur les toits. j'emmène le groupe
de Fillinges avec son F.M. sur le toit d'un immeuble de la
rue des Voirons qui est plus près du « Pax». Les autres
F.T.P. tiraillent, dispersés dans les rues. Sur le toit du 6 de
la rue des Voirons, c~hés derrière les cheminées qui portent
encore les traces de la riposte, nous sommes à 70 m. du
« Pax », d'où les Allemands, cachés par le mur de la terrasse
de leurs sacs de terre, nous canardent. Ils tirent. aussi avec
un petit mortier. Une balle nous siffle aux oreilles venant
de la place Nationale et se fiche dans le poste de D.A.P. à
côté de nous.
« Sous notre feu nourri, les Allemands sont obligés de
descendre à l'intérieur du « Pax ». Le mortier est neutralisé.
<< Pendant ce temps, nos amis de St-Jeoire couvrent nos
arrières.
« J'ai 5 gamons ou grenades anti-chars chargés de 1 kg.
de plastic; je décide d'aller avec un camarade les jeter et
faire une ouverture dans le « Pax » d'une fenêtre de la mai-
son Mourier séparée de celui-ci par une ruelle. Si ça réussit,
beau travail, il faudra bien qu'ils sortent. »
A 10 h. 30, voyant l'inutilité de leur résistance, les Al1e-
•nands se rendent.
Dès lors, t•ne foule délirante envahit les rues et surtout
les abords du « Pax »; si bien qu'il fallut faire appel aux
pompiers avec leurs jets pour dégager l'entrée, faire sortir
les prisonniers résistants de la prison et mettre à leur place
1es Allemands.
BATAILLE DE CLUSES
La ville de Cluses, située à l'entrée de la haute vallée
de I' Arve, constituait une position très importante pour les
A.llemands qui y disposaient d'une garnison nomhreuse ef
très comhative. Une « liquiJation » :/imposait.

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