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pos1t1011s.  II  pleut.  Mais  k  moral  est  très  haut  et  l'action
                attendue  avec  impatience.·  L'enthousiasme  se  répand  dans
                tous  les  groupes  à  la  nouvelle  du  débarquement  de  I' Armée
                d'Afrique  sur  les  côtes  de  la  Méditerranée.  Dans  la  nuit,  le
                corps-franc  de  Bellevaux  (A.S.)  arrive  place  de  la  mairie.
                II  prend  pour  objectif  les  garnisons  allemandes  de  Rives.
                Et  c'est  ensuite  au  tour  de  la  compagnie  Anjot  et  du  corps-
                franc  de  Bioge  de  q,escendre  sur  Thonon.
                    Le  16  août.  Dans  les  premières heures  de  l'aube,  la 93-09
                occupe  les  avant-postes  de  Crêtes  et  la  93-21  disposant
                d'une  mitrailleuse,  s'installe  sur  les  mêmes  positions.
                    Dans  la  matinée,  Rives  est  attaquée  la  première,  et  du-
                rant  toute  la  journée,  les  objectifs  subissent  un  feu  général.
                Les  boches  se  défendent  avec  acharnement.  L'action  se  calme
                quelque  peu  à  la  tombée  de  la  nuit.  Il  pleut  encore.  La  popu-
                lation  s'empresse  pour  porter  à  boire  à  nos  combattants.
                    Le  17  août  au  matin,  les  boches  tentent,  sans  résultat,
                de  sortir  pour  s'approvisionner  en  eau  à  la  fontaine  des
                abattoirs.  Une  faute  permet  à  ceux  du  Petit  Séminaire  de
                se  ravitailler  aux  réservoirs  de  la  S.N.C.F.  contigus  à  la
                propriété,  mais  un  groupe  de  Polonais  de  la  93-09  escalade
                de  vive  force  les  murs  du  séminaire  et  prend  position  à  l'in-
                térieur  même  du  parc,  sous  les  fenêtres  boches.  La  bataille
                reprend.  A  midi,  la  garnison  de  Rives  est  vaincue.  Le  trans-
                fert  des  prisonniers  commence  sur  St-Jean-d' Aulph.  Armes
                et  munitions  sont  récupérées  et  immédiatement  distribuées.
                Par  contre,  la  bataille  sur  Crêtes  continue  toujours  et  le  tir
                nourri  des  assiégés  ne  laisse  pas  supposer  de  reddition  pro-
                chaine.
                   A Evian,  la  situation  est  plus favorable.  La garnison  vient
                de  se  rendre  au  commanèant  de  la  compagnie  F.T.P.  locale
                (93-12),  600  hommes  sont  rassemblés  et  laissés  provisoire-
                ment  dans  les  locaux  qu'ils  occupaient.  La  93-21  qui  avait
                été  envoyée  d'urgence  sur  les  lieux,  revient  sur  Thonon  où
                la  bataille  continue.
                   Une  dernière  demande  de  reddition  est  faite.  Une  voiture
                munie  du  drapeau  blanc  réglementaire  s'approche  du  Sa-
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