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Mais un coup de téléphone alerte notre E.M.: Cluses
bouge, il faut du renfort. Immédiatement, le matériel est par-
tagé avec le chef local de l' A.S. Pour notre compte, nous
récupérons 90 mausers, deux mitrailleuses lourdes, 4 F.M.,
4 mitraillettes, des revolvers, deux tonnes au moins de mu-
nitions, deux camions, une ambulance, 4.000 litres d'essence,
etc. Ce matériel est immédiatement dirigé sur Passy, où il
est distribué à la 93-06 qui, de ce fait, se trouve bien armée
et participera pour une large part à la ~a taille de Cluses.
LIBERATION D'ANNEMASSE
Annemasse fut libérée le 18 aoftt par nos camarades de
l' A.S. et la compagnie 93-03. Dès le 15 aoftt, des barrages
sont établis sur les deux routes de .Mornex et sur la route
principale d'Annecy. Au niveau du Pont d' Arthaz, des abattis
sont effectués; cet obstacle est battu par un F.M., une mi-
trailleuse et quelques fusils.
L'e 16 aoftt, une patrouille composée d'un side-car (monté
par 3 membres de l'A.S.) et une voiture légère (F.T.P.) effec-
tue une reconnaissance offensive sur Annemasse et plus pré-
cisément l'établissement « Pax » où les boches s'étaient re-
tranchés. Le side-car mitraillé, tombe aux mains de l'ennemi,
mais sans pertes pour les Français.
Dans la nuit ·du 17 au 18 aoftt, le commandant de la
compagnie F.T.P. est prévenu que les Allemands chargent
une quinzaine de camions devant le « Pax » et s'apprêtent
à fuir.
Immédiatement, le détachement du barrage de Mornex
reçoit l'ordre de se porter sur Annemasse par le pont d'Etrem-
bières, tandis que le détachement d'Arthaz descend directe-
ment sur la ville. Annemasse est tenue, partie par l'A.S. (de
la place nationale jusqu'à la Gare, par le nord), partie par
les F.T.P. Les artères principales sont prises d'mfüade par
les armes automatiques des patriotes. De même nous pouvons
battre de notre feu les issues de la ville vers la Suisse, par •
où des Allemands qui ont réussi à fuir tenteraient peut-être
de contre-attaquer. '

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