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cré-Cœur.  2  F.T.P.,  1  A.S.  et  des  prisonniers  interprètes  y
           ont  pris  place.  A  l'encontre  des- lois  internationales  les  pl11s
           élémentaires,  nos  camarades .sont  mitraillés  et  Jean  Peillex
           tué  sur le  coup.  Il  n'est plus  question  maintenant  de  reddition
           amiable.
               Les  bazookas  sont  pointés  sur  le  Sacré-Cœur.  L'un  d'eux
           est  installé  sur  le  toit  de  la  Conciergerie  des  Abattoirs,  à
           très  courte  distance  du  bâtiment  occupé  par  l'ennemi.  Un
           feu  terrible  décime  l'adversaire.  Un  honffne  de  la 93-21,  dans
           un  acte  de  bravoure  inouï,  saute  sur  le  mur  de  l'enceinte,
            mitraille  un  groupe  boche,  s'empare  d'un  F.M.  et  tire  aussi-
            tôt  de  plein  fouet  sur  une  tranchée  d'où  les  hitlériens  action-
            nent leurs armes automatiques. L'E.M.  F.T.P. visite les postes.
            Nos  hommes  y  sont  en  très  grande  majorité.  Epuisés  par  ce
           long  combat,  ils  n'ont  pas  connu  la  relève  un  seul  instant,
            mais  tous  nos  gars  du  Chablais  veulent  vaincre.  A  9  h.,  les
            haut-parleurs  boches  annoncent  une  trêve.  L'ennemi  veut  de-
            mander  des  ordres  à  Annecy.  Et  à  16  h.  le  drapeau  blanc
           est  hissé  sur  la  coupole  du  Sacré-Cœur  et  sur  le  Séminaire.
            Les  nazis  se  rendent.  Quelques  instants  après,  le  drapeau
            tricolore  flotte  sur  les  bâtiments.  Thonon  est  libéré.
               750  prisonniers  allemands  sont  dirigés  sur  le  camp  de
            St-Jean-d' Aulph  ou  enfermés  dans  la  gendarmerie  de  Tho-
            non.  Le  1 ••  bataillon  F.T.P.  prend  ses  quartiers  à  l'E.P.S.
            Le  moment  est  venu  de  rassembler  pieusement  nos  morts  au
            nombre  de  7  et de  soigner  les  blessés  (une  quinzaine).  L' A.S.
            compte  8  morts  et  la  population  thononnaise  déplore  5  civils
            tués  pendant  l'action.
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  l         à  l'ennemi  et  quelques  jours  plus  tard,  les  troupes  du  Cha-
               Un  butin  considérable  d'armes  et  de  munitions  est  pris
            blais  s'en  allaient  combattre  les .. S.S.  en  Maurienne  et  en
            Tarentaise.
               Dans  la  soirée  cependant,  la  93-15  de  Franquis,  ayant
            reçu  l'ordre  de  partir  en  renfort  sur  Thonon,  est  détournée
            sur  Yvoire.  Dans  la  nuit,  elle  est  rejointe  par  la  93-24.  Une
            attaque  collective  est  prévue  pour  le  lendemain.  A  23  h.,
            nos  hommes  sont  alertés:  les  Allemands  prennent  la  direction

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