Page 42 - Nouvel ABC de la Motocyclette
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40 NOUVEL A. B. C. DE LA MOTOCYCLETTE
de commande des vitesses placé le plus souvent sur le côté
droit du réservoir d'essence. On ne trouve plus, pour ainsi dire,
de boîte de vitesses à commande directe où le levier sortait
directement de la boîte.
Sur les motos à boîte séparée (c'est-à-dire sur les motos
où la boîte et le moteur ne forment pas un ensemble unique
ou bloc-moteur, on règle, rappelons-le, la tension de la chaîne
primaire (celle qui va du moteur à la boîte) par déplacement de
la boîte de vitesse. Après un tel déplacement, aussi minime
soit-il, il est indispensable de régler le système de tringl.:)rie du
changement de vitesse. Cela revient à mettre le levier de com-
mande au point mort et à régler la longueur de la tige (par ses
écrous doubles à deux pas inverses), de telle sorte qu'on n'en-
tende aucun bruit de pignons en faisant doucement tourner la
boîte par une lente presion sur le kick-starter. Le réglage étant
parfait sur le point mort, il est automatiquement bon pour les
différentes vitesses.
Il arrive, sur une machine quelque peu âgée, que les vitesses
sautent : denture des pignons usée ou émoussée, clabots défor-
més, jeu dans les articulations et les paliers, etc ...
Il est indispensable de vidanger complètement la boîte de
vitesses (et le moteur) après les 1.000 premiers kilomètres,
ceci afin d'éliminer la limaille produite par le rodage. On prati-
quera cette opération le moteur étant de préférence chaud, pour
qu 'ainsi l'huile étant fluide s'écoule mieux, entraînant avec
elle la totalité de la limaille.
Par la suite, il suffit de s'assurer de temps à autre du
niveau et de remettre de l'huile qua11d il se doit, environ tous
les 5 à 600 kilomètres. On emploie généralement une huile
assez épaisse, de préférence graphitée, à l'exclusion de la graisse
qui a l'inconvénient de ne fondre que quelque temps après la
mise en marche, quand les éléments de la boîte de vitesses
sont chauds.
Les chaînes
Et enchaînons, puisque nous parlons des chaînes, qui sont
l'organe type de transmission. Le rendement de la chaîne est
beaucoup plus élevé que celui de tout autre transmission, cou-
ples coniques, vis sans fin, etc ... , c'est-à-dire que la chaîne
absorbe beaucoup moins de puissance que la transmission par
engrenages communément appelée « cardan ». Sur un véhicule
de faible puissance, où l'énergie doit être transmise avec le
moins de perte possible à la roue arrière, la chaîne doit donc
être préférée à tout autre intermédiaire. Par elle-même, elle
ne cause que peu d'ennuis ; elle est robuste et n'exige pas de