Page 40 - Nouvel ABC de la Motocyclette
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38                      NOUVEL  A.  B.  C.  DE  LA  MOTOCYCLETTE


           tes  modernes  sont  à  deux,  trois  ou  quatre  vitesses,,  la  marche
           arrière  n'étant  que  rarement  utilisée  sur  les  motocyclettes.
               Comment  est  constituée  une  boîte  de  vitesses  ?  Prenons
           l'exemple  d'une  boître  à  trois  vitesses  (figure  27)  :
               D'abord  un  boîtier  en  aluminium  ou  en  alliage  léger  qui
           porte tous les  dispositifs,  qui  les  protège et leur permet de  fonc-
           tionner  dans  un  bain  d'huile  permanent,  ce  qui  est  indispen-
           sable.  Sur  un  côté  de  ce  boîtier,  on  trouve  l'embrayage  que
           vient  prolonger  l'arbre  primaire  A.  Celui-ci,  nous  le  savons,
           peut  être  ou  ne  pas  être  entraîné  par  l'embrayage.
               L'arbre  A,  cannelé,  porte  trois  pignons  :  les  deux  pignons
           fous  B  et  C,  et  le  pignon  coulissant  D.  Par  une  commande
           appropriée,  ce  pignon  coulissant  D  peut  venir  s'encastrer  dans
           B  ou  C  et par conséquent  les  entrainer.
               A côté  de cet arbre primaire A,  nous  trouvons l'arbre secon-
           daire  E  qui  porte  trois  pignons  de  boîte  F,  G  et  H,  solidaires
           de  lui  et,  à  une  extrémité,  le  pignon  de  chaîne  I  également
           solidaire  de  lui.
               Que  se passe-t-il,  le  moteur tournant et l'embrayage entraî-
           nant  l'arbre  primaire  A  ? Regardons-le  (figure  28):
               -  Si D  est à  la position 1,  il tournera sans  entraînèr aucun
           pignon  et nous  resterons  sur  p]a<;e.  Ce  sera  le  point  mort.
               -  Si  D  est  à  la  position  2,  c'est-à-dire  si  nous  l'encas-
           trons  dans  C,  il  va  entraîner celui-ci  (qui  nous  le  savons  est  fou
           sur l'arbre primaire A)  et C lui-même entraînera H  et par consé-
           quent  l'arbre  secondaire  E  qui  lui  est  solidaire.  Ce  sera  la  pre-
           mière  vitesse,  la  moins  rapide puisqu'un  petit pignon  de  peu  de
           dents (C)  vient en entraîner un autre aux  dents nombreuses  (H).
               -  Si  D  est  à  la  posit,ion  3,  il  va  attaquer  le  pignon  G  et
           par conséquent  l'arbre secondaire E  qui lui est solidaire.  Ce  sera
           la deuxième  vitesse,  la vitesse  mo;yenne,  un  pignon  d'un certain
           nombre  de  dents  (D)  venant en  entraîner un  autre d'un nombre
           équivalent  (G),  ou  à  peu  près  équivalent.
               -  Si D  est à la position  4,  c'est-à-dire  si  nous  l'encastrons
           dans  Il,  il  va  entraîner  celui-ci  (qui,  nous  le  savons,  est  fou
           sur l'arbre  primaire  A)  et  B  lui-même  entraînera  F  et  par con-
           séquent  l'arbre  secondaire  E  qui  lui  est  solidaire.  Ce  sera  la
           troisième  vitesse,  la  plus  rapide,  puisqu'un  pignon  aux  dents
           nombreuses (B)  vient  en entraîner un  autre de peu de dents (F).
               Voilà  développé  le  fonctionnement  d'une  boîte  de  vitesses.
           On  voit  qu'il  n'y  a  rien  là  de  bien  compliqué  et  que  tout  est.
            parfaitement  compréhensible  au  motocycliste  débutant.
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