Page 724 - Merveilles Industrie Tome 4
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718                    MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

             fortuné), 2° le hyson junior (ce qui signifie   de ses thés, avec les producteurs chinois, et,
             avant les pluies), 3" le thé perlé (fa-chou,   en faisant concurrence aux fabricants du
             c’est-à-dire grosses perles), 4° le thé poudre à   Céleste-Empire, elle rend à l'Europe le ser­
             canon (fchou-t’cha ou thé perlé), 5° le hyson   vice de faire baisser le prix de cette substance.
             schoulany (ce qui veut dire fleur perlée du   A Cayenne, nos colons ont essayé d’accli­
             hyson), 6° le hyson-tkin (p’hi-t-cha, c’est-à-   mater l’arbre à thé, en appelant des ou­
              dire thé de rebut), 7° le toukay (fhun-kbi,   vriers chinois pour les premiers établisse­
              nom d’une vallée de Canton).              ments. Mais cette entreprise a échoué, et h;
                                                        même insuccès termina une tentative sem­
                Nous terminerons cette Notice en par­   blable faite à la Martinique.
              lant des essais qui ont été faits, à diverses   En Europe, les mêmes essais ne pouvaient
              époques, pour cultiver en Europe l’arbuste   pas être plus heureux. En Corse et même
              producteur du thé.                        en Bretagne, l’arbre à thé pousse fort bien,
                En présence de l'immense débouché que   mais il ne donne que des produits non utili­
              trouvent les thés commerciaux, on a songé,   sables dans le commerce.
              de très-bonne heure, à acclimater le thé des   En Sicile cl en Egypte, on a essayé, vers
              divers pays chauds.                        1870, d’acclimater le thé, pour en récolter
                Les établissements créés par les Anglais   les feuilles. Mais il semble que les proprié­
              pour la fabrication des thés dans l’Inde, dans  tés de cette plante se perdent quand on la
              la province d’Assam, prospèrent parfai­   transporte hors de sa patrie, car les essais
              tement , grâce aux ouvriers chinois qui   de culture faits en Sicile et en Égypte ont
              sont attachés au travail de culture et de  été abandonnés.
              préparation des feuilles. La Compagnie      En résumé, la Chine et le Japon, auxquels
              anglo-chinoise expédie aujourd’hui dans  il faut joindre la province d’Assam, dans
              les deux mondes des quantités considé­    les Indes, sont les seules régions du globe
              rables de thé. Elle rivalise par l’impor­  dans lesquelles toute la production du thé
              tance de ses cultures, et par la qualité   soit aujourd'hui concentrée.











                              FIN DES INDUSTRIES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES

                                      ET FIN DES MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
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