Page 693 - Merveilles Industrie Tome 4
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LES CONSERVES ALIMENTAIRES.                               687




















                                    Fig. 355. — Pêche de la morue au filet.


         tient à un petit câble amarré à une bouée  frais ou salé. La chair fraîche est fournie
          de liège. On peut disposer de cette façon   par le hareng, l’encornet ou le capelan,
         jusqu’à trois mille hameçons.              petit poisson qui, au printemps, descend
           L’appât destiné à garnir les lignes, est  des mers du Nord, poursuivi par des bandes





















                                 Fig. 356. — Pêche de la morue à la ligne de fond.



          de morues. Dans la terreur que leur causent   de ces appâts, quittent Saint-Pierre, pren­
          les bandes innombrables de leurs ennemis,   nent la direction du nord-est, et s’avancent
          les capelans se répandent dans toutes les   sur le banc de Terre-Neuve. Lorsque le
          mers qui avoisinent Terre-Neuve, en niasses   capitaine a choisi sa place de pêche, il
          tellement épaisses que le flot les rejette et  mouille, c’est-à-dire fixe les navires au
          les accumule parfois sur le sable des grèves.  moyen de longs câbles de chanvre. La mer
            La pêche principale du capelan destiné   n’ayant en ce point que 40 à 60 brasses, on
          à servir d'appât aux lignes de fond se fait   peut de cette façon mouiller à de pareilles
          sur la côte de Terre-Neuve. Les habitants   profondeurs. C’est alors que l’équipage tend
          de ces parages apportent leur butin aux  les lignes. A chaque instant on les relève,
          pêcheurs qui se rendent à Saint-Pierre pour  on en détache le poisson pris, on remet de
          la pêche de la morue.                      l’appât et on recommence.
             Les goélettes, avec une bonne provision   On s’occupe immédiatement de faire su­
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