Page 667 - Merveilles Industrie Tome 4

LES CONSERVES ALIMENTAIRES. 661

Fig. 348. — Atelier de remplissage et de soudure des boîtes.

élevés. Ces prix sont, comme nous venons de nécessaires pour la fabrication des boîtes et
le dire, de 1 franc 40 à 1 franc 50 le kilo­ la main-d’œuvre pour le remplissage de ces
gramme. La vente de ce produit serait donc boîtes, mettent forcément à un prix trop
presque impossible pour la consommation élevé le produit expédié en Europe.
habituelle sur un marché étranger, puisque A Buénos-Ayres, à Montévideo et à Rio-
partout on y trouve de la viande fraîche à Grande, pays producteurs de viande par
des prix qui ne sont pas beaucoup plus éle­ excellence, on a fait des expériences multi­
vés que celui des conserves. L’emploi actuel pliées pour conserver la chair de centaines
de ces viandes conservées se trouve limité, de mille de bestiaux, par la méthode d’Ap­
en raison de ces circonstances, aux appro­ pert, et on a dû y renoncer, en raison des
visionnements des navires de long cours qui frais de fabrication qui auraient absorbé les
chargent dans le pays même. La méthode bénéfices de l’entreprise. On se contente
d’Appert donne certainement des résultats donc, dans les salacleros, ou usines à saler
irréprochables, au point de vue de l’intégrité la viande, de préparer avec les quartiers de
delà conserve; mais le problème qui sub­ bœuf, le tasajo, c’est-à-dire des lanières de
siste, c’est de préparer ces conserves à bon viande séchées, préparations durables, fa­
marché dans les régions riches en bétail. ciles à transporter et d’un prix abordable,
Dans la Plata, par exemple, on n’a pas puisqu’elles pourraient être vendues à Paris
encore rendu ce moyen pratique. Les frais | 65 centimes le kilogramme, y compris