Page 590 - Merveilles Industrie Tome 4
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                                         Fig. 304. — La récolte des olives en Provence.


                  Les eaux rougeâtres qui ont servi à arro­  tretient dans cet antre souterrain l’eau
               ser les olives écrasées et à extraire l’huile,   chaude arrivant des auges, une certaine
                retiennent toujours une certaine propor­  quantité d’huile finit par se séparer du li­
               tion de matière huileuse, qui ne se sépare  quide aqueux, et arriver à fleur d’eau, où
               de ces eaux que par un repos très-pro-  elle forme quelquefois une couche de 10 cen­
                longé, et grâce à l’action d’une chaleur as­  timètres. Mais nous n’avons pas besoin de
                sez intense. Ces eaux sont le bénéfice du  dire que cette huile est fort impure et bonne
                meunier d’huile. Le client n’a droit qu’à  seulement pour l’éclairage. On l’appelle,
                l’huile recueillie à la surface des bassins,   dans le midi de la France, huile d’enfer.
                par un repos de quelques heures. L’eau qui   La presse à vis de fer en usage dans les
                surnage ce dépôt est conservée par le meu­  moulins d’huile du midi de la France, n’a
                nier, dans une espèce de souterrain, que l’on  pas assez de puissance pour extraire la tota­
                appelle les enfers, et dans lequel on réunit  lité de l'huile contenue dans le marc. Le
                et conserve les eaux provenant de toutes  meunier d’huile revend, d’habitude, ses
                les pressées du moulin. Au bout de quinze,  tourteaux, ou grignons, c’est-à-dire ses marcs
               jours de repos, et grâce à la chaleur qu’en­  d’olives pressées, à d’autres fabricants ou-
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