Page 590 - Merveilles Industrie Tome 4
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584 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Fig. 304. — La récolte des olives en Provence.
Les eaux rougeâtres qui ont servi à arro tretient dans cet antre souterrain l’eau
ser les olives écrasées et à extraire l’huile, chaude arrivant des auges, une certaine
retiennent toujours une certaine propor quantité d’huile finit par se séparer du li
tion de matière huileuse, qui ne se sépare quide aqueux, et arriver à fleur d’eau, où
de ces eaux que par un repos très-pro- elle forme quelquefois une couche de 10 cen
longé, et grâce à l’action d’une chaleur as timètres. Mais nous n’avons pas besoin de
sez intense. Ces eaux sont le bénéfice du dire que cette huile est fort impure et bonne
meunier d’huile. Le client n’a droit qu’à seulement pour l’éclairage. On l’appelle,
l’huile recueillie à la surface des bassins, dans le midi de la France, huile d’enfer.
par un repos de quelques heures. L’eau qui La presse à vis de fer en usage dans les
surnage ce dépôt est conservée par le meu moulins d’huile du midi de la France, n’a
nier, dans une espèce de souterrain, que l’on pas assez de puissance pour extraire la tota
appelle les enfers, et dans lequel on réunit lité de l'huile contenue dans le marc. Le
et conserve les eaux provenant de toutes meunier d’huile revend, d’habitude, ses
les pressées du moulin. Au bout de quinze, tourteaux, ou grignons, c’est-à-dire ses marcs
jours de repos, et grâce à la chaleur qu’en d’olives pressées, à d’autres fabricants ou-