Page 57 - Merveilles Industrie Tome 4

LE PAIN ET LES FARINES. 51

lonté, de manière à le rapprocher ou l’éloi- mobile. 11 communique par des carneaux
mier du plafond, qui est en tôle. légèrement inclinés, avec un système de
tubes en fonte, également inclinés et qui
divergent en éventail sous le disque mo­
bile. Chacun de ces tubes se rend dans un
carneau vertical, et tous les carneaux dé­
bouchent dans un espace libre ménagé entre
le plafond en tôle et une plate-forme en
fonte située au-dessus du plafond.
La fumée et les gaz du foyer passent suc­
cessivement par les carneaux inclinés, par
les tubes de fonte, par les carneaux verti­
caux, par l’espace libre supérieur, et de là
s'échappent par la cheminée, dont le tirage
peut être réglé par un registre placé à sa base.
Il est inutile de faire observer que ce sys­
tème permet d’enfourner et de défourner
avec une grande facilité, qu’il permet aussi
d’employer toute espèce de combustible, de
diriger convenablement la cuisson et d’ob­
tenir des pains exempts de cendres et de
charbon.
Le four aérotherme de Rolland a été em­
ployé pour la cuisson du pain dans diffé­
rentes manutentions civiles, et l’on a pu se
rendre compte des avantages qu’il présente.
Ces avantages résident dans l’économie de
combustible et dans la continuité de la cuis­
son. Ses inconvénients sont l’inégalité du
chauffage. En général, un four à parois mé­
talliques cuit mal le pain ; il faut que les pa­
rois du four soient en terre, pour qu’elles
puissent absorber et retenir la vapeur d’eau
qui se dégage de la pâte chauffée. On pour­
rait sans doute remédier à ce défaut en revê­
tant de briques minces les parois intérieures
du four aérotherme, mais un autre inconvé­
nient, auquel on ne peut remédier, car il
est inhérent à la méthode de chauffage par
l’air chaud, c’est que l’air le plus chaud
s’élevant à la partie supérieure du four, en
raison de sa densité, il arrive souvent que
les pains placés au haut du four se brûlent,
tandis que ceux qui sont au bas ne sont
Le fojer est latéral et placé sous la sole
qu’incomplétement cuits.