Page 51 - Merveilles Industrie Tome 4
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LE PAIN ET LES FARINES                                  45











































           Ces divers appareils n’avaient sans doute   Boland se proposa de remplacer les in­
         rien apporté d’utile à l'art de la boulange­  struments qui déchiraient et lacéraient la
         rie. niais ils avaient répandu dans le public  pâte, par un appareil capable de la soulever,
         l'idée que la pâte, pourrait être pétrie au  de l’allonger et de l’étirer sans la briser.
         moyen d'engins mécaniques. C’est, en effet,   Les constructeurs des premières machines
         à partir de ce moment que les inventions se  de ce genre avaient, avons-nous dit, sup­
         multiplient. On voit successivement appa­  primé, à tort, l’opération du délayage, qui a
         raître les pétrins Rolland, Fléchel, Doré,  pour but de mélanger l’eau et le levain.
         l’révost-Bauchard, Durvie, Sézile, Boland,   Cette suppression avait été une des causes
         puis les pétrins Covelet, Carron, Stévens,   de leur insuccès. Boland rétablit cette opé­
         Dauglish, Staub et Lenoir. Tous ces pétrins,  ration, dont il avait reconnu la nécessité.
         qui diffèrent peu par la forme, n’ont qu'un   Le pétrin mécanique Boland se compose
         seul et même but, mélanger tout à la fois  d’un système de lames tournant à l’intérieur
         I eau et la farine, sans répondre aux exi­  d’une caisse métallique, qui présente la for
         gences de l'opération du pétrissage. Aussi  me d'une moitié de cylindre couché.
         ne donnaient-ils qu'une pâte brisée, sans   Ce système, consiste, comme le montre
         air, sans homogénéité.                    la figure 27 en deux lames contournées en
           De tous les appareils qui appartiennent à  spirale autour de l’axe du cylindre. Cet axe
         cette période, et que nous venons de citer, le   était représenté dans les premiers modèles
         peti’in Boland, inventé vers 1860, est le seul   du pétrisseur Boland par un arbre métal­
         qui soit resté acquis à la pratique.      lique ; mais cet arbre fut bientôt supprimé,
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