Page 424 - Merveilles Industrie Tome 4
P. 424

418                    MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

                  L’auteur appela organe (instrument) ces   Quand le tube était courbé, le second ballon et les
                                                          contre-tubes devenaient inutiles, et le vique, ou réci­
               appareils qui étaient de véritables appareils
                                                          pient, communiquait directement avec la lopade ou
               de distillation. Les différentes pièces qui les   gros ballon. L’appareil à un seul récipient se nom-
               composent ont chacune un nom particulier.
                  Nous en emprunterons la description à
               M. Hœfer qui, dans son Histoire de la chi­
                mie (I), a reproduit les dessins.

                 « Le fourneau sur lequel repose l’appareil, dit
                M. Hœfer, s’appelle çû>t«, les lumières (A de la
                fig. 229). Le ballon posé sur le fourneau se nomme














                                                             Fig. 230. — Autre appareil distillatoire primitif.

                                                        I mait monovique p.ovo&xoc (fig. 130), à deux récipients,
                                                        j il s’appelait divique SiSixu (fig. 229), et à trois réci
                                                        ! pients, trivique, Tpi&zos (fig. 231).
                                                           On pouvait ainsi multiplier à volonté le nombre





                     Fig. 229. — Appareil aistillatoire primitif.

               i Xwnaç (B des flg. 229, 230 et 231). La lopade, qui est
               le malras, contenait la matière soumise à la chaleur
                du fourneau.
                 Le tuyau de communication adapté à la partie
                supérieure de l’appareil, porte le nom de ô auoiiv, le
                tube. Ce tube était tantôt droit, vertical (C des flg. 229
                et 231), tantôt coudé à angle droit, de manière à pré­
                senter une direction verticale dans un sens et hori­
               zontale dans l’autre (CC de la flg. 230) ; quand le tube
                était vertical, il communiquait en haut avec un se­
               cond ballon, nommé -h la coupe il) des fig. 229 et
                231), et ce ballon communiquait à son tour avec un
                véritable récipient ayant la forme d'un petit matras.
                Le récipient, recevant le liquide condensé dans le
               ballon D, s’appelle o p-üecç ou pïxo;, le vique (E des   Fig. 231. — Autre appareil distillatoire primitif.
               flg. 229, 230 et 231, et le tube qui le joint au ballon
               supérieur, se nomme le centre-tube, i ivri/upo; awXrlv   des récipients. Cependant il y en avait rarement
               (FF des fig. 229 et 231). Les récipients étaient posés   plus de trois ou quatre, nombres sacrés.
               sur des briques.                             L’appareil trivique était le plus souvent mis en
                                                          usage pour la distillation. Zozime prescrit de le
                 (1) 2e édition. Paris, 1866, tome Ier, pages 262-264.  construire de la manière suivante :
   419   420   421   422   423   424   425   426   427   428   429