Page 382 - Merveilles Industrie Tome 4
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                haut du réfrigérant. L’eau froide qui coule   Le moût ainsi aéré se rend enfin par le
                par un conduit, N, à la partie supérieure du  tuyau de caoutchouc, J L (fig. 218), dans la
                même réseau, suit le chemin contraire, et  cuve à fermenter, C, où il pénètre quand le
                s’écoule au-dessous par le tube P.         robinet inférieur, I, est ouvert.
                   L’aération du moût refroidi s’opère, à sa   Ces cuves à fermenter sont en cuivrc-
                sortie de l’appareil, par sa chute même, au  éfamé. La garniture hydraulique des pre­
                moyen de la trompe K, placée sur le tuyau  miers appareils est remplacée par une fer-
                de descente, J. L.                         meture à vis, maintenue étanche au moyen
                   Nous donnons, dans la figure 216, le dé-  d’une plaque de caoutchouc. Les tubes pour
                                                           l’arrivée de l’air, F, G, sont au nombre de
                                                           deux ; l’un, F, reçoit un tampon d’ouate et
                                                           sert à la rentrée de l’air; l’autre, G, sert à
                                                           la sortie du gaz acide carbonique produit
                                                           par la fermentation. A l’intérieur de la
                                                           cuve est fixé un serpentin dans lequel cir­
                                                           cule de l’eau glacée pour refroidir le liquide
                                                           en fermentation.
                                                              Cette cuve, ainsi que les divers tuyaux qui
                                                           servent à la manipulation du moût, a été
                                                           passée à la vapeur, et par le refroidissement
                                                           s’est remplie naturellement d’air tamisé et,
                                                           par conséquent, pur. Elle est pourvue d’un
                                                           thermomètre, D, et du tube servant à la
                                                           rentrée de l’air, E.
                                                              Le levain pur est déversé dans la cuve pen­
                                                           dant l’arrivée du moûtparune des tubulures
                                                           droites, placées à la partie supérieure de cette
                                                           cuve. Il se mélange ainsi intimement avec
                                                           le moût au fur et à mesure de son arrivée.
                                                              Le levain est donné, non plus sous forme
                 Fig. 216. — Détail de la trompe de l'appareil Pasteur pour   de levûre solide comme dans le procédé or­
                    la rentrée de l’air, ou l’aération du moût refroidi.
                                                           dinaire, mais, en général, à l’état de moût
                 tail de cette trompe. Elle se compose d’un  déjà en fermentation. Dans un roulement
                 système de deux tubes coudés en cuivre, dont  régulier des opérations, ce ferment est em­
                 l’un s’ouvre à l’air libre, et l’autre pénètre,  prunté à une cuve voisine, mais, au cas où
                 en se recourbant, dans le tuyau A. Le point  la fabrication viendrait à être interrompue,
                 de jonction des deux tubes est placé au-  on pourrait le régénérer totalement par le
                 dessus d’un bec de gaz. Les choses étant  procédé que nous indiquerons plus loin.
                 ainsi, le liquide, par sa chute, produit de   La fermentation s’opère dans les cuves fer­
                 l’extérieur à l’intérieur, un appel continu  mées un peu plus lentement que dans les
                 d’air, qui, pénétrant dans l’appareil suivant  cuves ordinaires, à égalité de température.
                 la direction des flèches dessinées sur la fi­  Cette température est constamment indiquée
                 gure, se brûle en se dépouillant de ses pous­  par le thermomètre, D. Chaque jour, d’ail­
                 sières, et vient barboter, pur, au sein du ,  leurs, par les lunettes ménagées par le cou­
                 liquide qui l’entraîne.                   vercle, comme nous l’avons vu plus en grand
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