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288 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
les serpentins de l’appareil de MM. Perrier, ’ contact de la paroi du cylindre, et à lui
à cause des sinuosités que présentent ces céder ainsi toute leur chaleur.
serpentins. Cette disposition est tellement efficace,
L’appareil de MM. Giret et Vinas, de qu’elle remplace avec avantage des tubes
construction simple, se démonte très-facile présentant quatre ou cinq fois la surface du
ment. L’intérieur peut être visité sans trop foyer. Voici pourquoi.
de peine. Les surfaces peuvent être éta- Entre le premier et le second disque
mées à nouveau toutes les fois qu’il est né existe un espace libre dans lequel les pro
cessaire. Les boîtes intérieures formées de duits de la combustion se mélangent et
cylindres concentriques, qui distinguent cet prennent une température moyenne. A leur
appareil, sont heureusement imaginées. passage autour du second disque, il y a un
Ce dernier appareil a obtenu, en 1870, le refroidissement partiel nouveau, après le
prix de 3,000, francs qui avait été proposé quel s’effectue un second mélange.
par la Société d’encouragement, pour « les Les choses se passent ainsi, autant de fois
meilleurs appareils de chauffage et de con qu’il y a de disques, et si le nombre en est
servation des vins. » L’appareil de MM. Per suffisant, la soustraction du calorique de-
rier a obtenu, en 1869, un prix au concours vient aussi complète que possible, et le mé
agricole d’Aix, et un autre au concours lange opéré après le dernier disque, ne
agricole de Narbonne. possède plus que la faible chaleur nécessaire
Un constructeur de Marseille, M. Saint- au tirage.
Joannis, a imaginé, en 1872, un autre appa De nombreuses expériences ont été faites
reil, qui jouit de beaucoup de faveur dans sur deux chaudières de même surface de
le Midi, et dont M. Pasteur approuve les grille et de mêmes dimensions de chambre
dispositions. Nous représentons (fig. 186) de combustion, l’une tubulaire, l’autre
cet appareil, dont nous allons donner la munie de disques, et l’on a obtenu de cette
description détaillée, en indiquant les diffé dernière chaudière des résultats bien su
rences qu’il présente avec les appareils de périeurs à ceux de la chaudière tubulaire.
chauffage les plus répandus. Cette innovation a permis de construire
L’appareil de M. Saint-Joannis, construit un foyer simple et léger, qui utilise en tota
par MM. Lugand et Pommier, à Marseille, lité la chaleur disponible fournie par le
se compose, comme les appareils Perrier, combustible.
Giret et Vinas, d’un caléfacteur et d’un ré Entre l’enveloppe intérieure, M, formant
frigérant. le foyer et son prolongement supérieur qui
Le caléfacteur, A, est formé de la réunion contient les disques, etFenveloppe extérieure
de deux cylindres concentriques. Dans l’in du caléfacteur, A, se trouvent placés le ser
tervalle qui les sépare est placé le serpen pentin, destiné a la circulation du vin, et
tin doublé d’étain, destiné à la circulation l’eau du bain-marie, qui lui transmet la
du vin à chauffer. chaleur nécessaire.
A première vue, cette disposition paraît Dans tous les appareils existants il y a
semblable à celle généralement usitée, mais un très-grand écart (30 à 40°), entre la
elle en diffère par plusieurs points de détail. température du vin, à sa sortie du caléfac
Le cylindre intérieur contient le foyer ; il teur, et celle de l’eau du bain-marie. Cette
est muni à sa partie supérieure, M, de disques différence, dont il importe d’étudier les
qui obligent les gaz, provenant de la com causes, pour les éviter, est extrêmement dé
bustion, à passer en tranches minces au favorable à la bonne qualité du vin chauffé.