Page 293 - Merveilles Industrie Tome 4
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pour vider complètement de vin le caléfac forme remarquable ; elle est formée de
teur et le réfrigérant, après avoir eu soin deux cylindres concentriques reliés en haut
d’éteindre le feu ; enfin on vide le bain-ma et en bas par deux rondelles annulaires.
rie DD' par le robinet du bas, L. Le réfrigérant est formé d’un cylindre
L’appareil de MM. Perrier que nous ve contenant une caisse intérieure identique a
nons de décrire, peut chauffer, selon ses di celle de l’appareil Perrier. Le couvercle du
mensions, depuis dix hectolitres jusqu’à cylindre extérieur est mobile, et fixé au cy
cinquante hectolitres de vin par heure. lindre par une disposition semblable à celle
Le vin qui entre dans cet appareil à la qui relie le foyer du caléfacteur au bain-
température de + 15° est chauffé à + 60° marie, c’est-à-dire à l’aide de rebords et de
et se refroidit à -j- 27°. La dépense en com pinces en fer.
bustible ne dépasse pas un centime par hec Le vin sort d’un-réservoir par un tube,
tolitre pour les appareils de 10 hectolitres pour se rendre dans le caléfacteur, qu’il par
à l’heure et au-dessus. court de bas en haut; puis il passe par un
autre tube dans un second caléfacteur, sort
« Dans l’appareil de MM. Perrier, dit M. Pasteur, après avoir été chauffé, rencontre un ther
la grande capacité du bain-marie, le volume assez
grand du serpentin qui contient le vin chaud, la momètre qui i ndique sa température, repasse
section assez forte des deux serpentins, évitent les dans le réfrigérant où il se refroidit en par
irrégularités du chauffage. La boite centrale de courant de haut en bas la boîte extérieure,
grande capacité, où le vin se rend avant d’aller au et sort enfin, pour couler au dehors, dans le
réfrigérant, contribue encore à cette régularité, en
mêlant toutes les parties du vin chauffé, leur faisant tonneau.
prendre la température convenable et les maintenant On trouvera le dessin de cet appareil
;ï cette température pendantassez de tempspourqu’il dans l’ouvrage de M. Pasteur que nous ve
n’y eût aucun doute sur la destruction des germes.
Quant au réfrigérant de l’appareil Perrier, il est facile, nons de citer.
tant par les résultats obtenus que par le calcul des L’appareil de MM. Giret et Vinas est
surfaces, de s’assurer qu’il est très-énergique. Le très-comparable àceluideM.M. Perrierpar
diamètre assez fort des serpentins où circule le vin
permet de les étamer avec soin, de les nettoyer et de sa forme, la grandeur relative de ses sur
les réparer assez facilement (1). » faces, la disposition de ses diverses parties ;
aussi les prix, les rendements, les dépenses
MM. Giret et Vinas, distillateurs à Béziers en combustible sont-ils très-analogues de
(Hérault), ont fait construire, en 1866, un part et d’autre.
appareil fondé sur les mêmes principes que L’effet du réfrigérant Giret et Vinas, dit
celui de MM. Perrier. M. Pasteur, doit être un peu moindre que
La boîte à feu, avec les tubes du caléfac dans l’appareil Perrier, parce que la surface
teur, est identique, pour la forme, à celle de de séparation du vin qui entre et du vin qui
l’appareil précédent; il en est de même du sort est notablement moindre. D’autre part,
bain-marie. Mais le cylindre du bain-marie la portion du liquide en mouvement en con
est fixé sur le foyer à l’aide de deux rebords tact avec la surface métallique se renouvelle
entre lesquels est une bande de toile trempée moins rapidement dans une colonne verti
dans de la colle de farine : ces deux rebords cale que dans un tube sinueux. A égalité de
sont pressés par des pinces en fer, de sorte surface, le serpentin agira donc plus éner
que ce cylindre peut se démonter facilement. giquement que les surfaces cylindriques.
La caisse dans laquelle circule le vin a une Mais, d’autre part, il y a moins de résistances
à la circulation du vin dans les boîtes de
t1) Études su:' le vin, 2' édition, pages 253-254, in-8°.
p«is, 1873. l’appareil de MM. Giret et Vinas que dans