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286 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
les vins en les faisant passer dans des tubes tin du caléfacteur. Ce serpentin est compris
chauffés à + 60°. Le vin ne fait que tra entre les deux cylindres G et M.
verser ces tubes chauds et s’écoule dans des Voici comment on met l’appareil en
tonneaux. marche. On commence par remplir le bain-
On construit des appareils de chauffage marie, DD', d’eau, par l’entonnoir T, et l’on
à travail intermittent ou à travail continu, allume le feu dans le foyer F. Amené, à
c’est-à-dire permettant de chauffer sans in l’aide d’une pompe, ou par un tuyau, dans
terruption des quantités qui se renouvellent. le réservoir R, placé supérieurement, le vin
M. Pasteur, dans son ouvrage, Etudes sur tombe, par son simple poids, en suivant le
le vin et ses maladies, a donné la description tube JJ, dans l’appareil, quand on ouvre le
et la figure de cinq à six appareils qui sont robinet I et les deux robinets L' et N, qui
employés dans l’industrie, ou qui ont été ont pour mission de laisser échapper l’air.
proposés pour le chauffage des vins. Nous Le vin entre donc, en suivant le tube JJ,
nous bornerons à mettre sous les yeux du dans l’intérieur du serpentin S'S'; il passe de
lecteur et à décrire un de ces appareils, ce la dans le caléfacteur 00', par le tube droit
lui de MM. Perrier qui produit le chauffage de communication, II ; puis il monte, en re
continu. prenant son niveau, dans le tube central,
La figure 183 représente cet apppareil. E. Quand cette capacité est remplie, on
L’appareil de MM. Perrier se compose ferme le robinet N, le liquide redescend
d'un bain-marie, ou caléfacteur, 00', et d’un alors entre les spires du serpentin du réfri
réfrigérant, AA'. Examinons d’abord le ca gérant ; ces spires étant remplies, on ferme
léfacteur. le robinet N'.
Ce caléfacteur renferme un large cy Quand l’eau du bain-marie DD'est chaude,
lindre, E, qui doit contenir la plus grande on ouvre le robinet K, et l’on reçoit dans les
partie du vin à chauffer. Ce cylindre est barriques le vin qui s’écoule du serpentin du
posé sur le foyer F, que l’on chauffe au bois réfrigérant AA'. On observe le thermomètre,
et qui est surmonté des tubes droits B, B', B". qui est placé sur le trajet du tube recourbé,
Ces tubes ne sont autre chose que des tubes N'H', pour indiquer l’élévation de tempéra
à fumée communiquant avec la cheminée, C. ture du liquide. Quand ce thermomètre
Le cylindre E, les tubes à fumée B, B', B" marque + 60°, on le maintient à cette tem
et le foyer F, sont entourés d’eau, que ren pérature en ouvrant plus ou moins le ro
ferme un bain-marie DD, de forme cylin binet K. Comme les premières portions du
drique, et dans lequel baignent complète vin qui sortent n’ont pas subi l’action de la
ment les tubes B, B', B" et le foyer F. Un chaleur, on ne recueille le vin dans les fûts
serpentin, SS, communique par le bas avec que lorsqu’on a laissé écouler une portion
le cylindre central E : il doit, comme le de vin correspondant au volume compris
grand tube E, être parcouru par le vin à entre les spires du serpentin S’S' du réfrigé
chauffer. rant AA'.
Cette première partie de l’appareil, c’est- D’après cette explication de la marche de
à-dire le caléfacteur, communique, au moyen l’appareil, on voit que le vin qui entre par
d’un tube droit, H, avec le réfrigérant, c’est- le réfrigérant AA', sert à refroidir celui qui
à-dire l’appareil AA', qui sert à refroidir le arrive chaud du caléfacteur 00', de sorte
vin qui a été chauffé dans le caléfacteur 00'. que l’opération est continue.
La partie principale de ce réfrigérant AA' L’opération terminée, on ouvre les ro
•est un serpentin S'S', semblable au serpen binets K, L, L', et on dévisse le tube en J,