Page 250 - Merveilles Industrie Tome 4
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244 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.
Fig. 162. — Pressoir à vis de fer pour le marc de raisin, en usage en Bourgogne.
neau allumé, toul à fait semblable à celui les foudres qui servent de cuves vinaires et
dont on se sert pour chauffer l’eau des le vieux pressoir bourguignon, à l’immense
bains. On place du charbon de bois dans bras de levier fixé par un seul bout, auquel
le fourneau et l’on introduit l’appareil au les propriétaires du Clos-Vougeot demeu
centre de la cuve. Au bout de deux heures rent obstinément fidèles.
une cuve de 50 hectolitres est assez échauf Les pressoirs ont, en Bourgogne, des
fée pour que la fermentation s’établisse im formes assez différentes, mais tous ont pour
médiatement et s’achève sans interruption. principe et pour agent mécanique, la vis.
La fermentation terminée, on opère la Les différences ne tiennent qu’à la manière
décuvaison, en ouvrant le robinet placé à la de mettre la vis en jeu.
partie inférieure de la cuve, ou en débou Nous représentons (fig. 162), l’un des
lonnant la porte du foudre, si la vendange pressoirs les plus usités dans la Côte-d’Or.
a fermenté dans un foudre. On reçoit le vin 11 consiste, comme on le voit, en une vis de
dans un petit cuvier, d’où il est dirigé dans fer manœuvrée par un treuil ou par des
des tonneaux. hommes. Le marc est contenu dans un coffre
Quand la cuve cesse de couler, des hom de bois composé de forts madriers réunis au
mes y entrent, et en retirent le marc, qui moyen de traverses horizontales.
est porté sur le pressoir. Le pressurage du marc se fait trois fois.
Nous représentons dans la figure 163 le cel A chaque nouvelle pressée, on entaille les
lier de vendange du Clos-Vougeot. On y voit bords de la masse comprimée.