Page 19 - Merveilles Industrie Tome 4
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LE PAIN ET LES FARINES.                                13

























































        ainsi qu’on fait encore pour les pâtes d’Italie. Son   reste, il était léger, spongieux, petit, et de forme
        inventeur fut un boulanger du chapitre de Notre-   ronde comme presque tous les pains de ce temps-
        Dame, ce qui le fit nommer pain de chapitre. Il   là; 2° et. 3° le pain bourgeois et le pain de chapitre,
         n’est plus d’usage aujourd'hui; et, en général, il   ces deux-ci ne différaient qu’en ce que l’un était un
         se mange beaucoup moins de pain de pâte ferme   peu plus élevé et moins plat que l’autre; 4° et 5° en­
         qu’autrefois. C’est ce qui fait que l’on donne ac­  fin le bis-blanc et le bis. Tout le monde sait que ce
         tuellement beaucoup de croûte, et qu’alors, au   dernier n’y est plus d’usage aujourd’hui. La police
        contraire, on faisait de la croûte si peu de cas   de cette grande ville est si admirable que le bas
        qu’aux tables des gens riches, dit Liébaut, on   peuple y mange du pain blanc.
        avait toujours soin de ehapeler le pain.    « Outre ces pains faits dans la capitale même, il
          « Vers la fin du xvie siècle, on ne débitait à Paris   en arrivait encore des villages voisins, d’autres
        que cinq sortes de pain : 10 le pain mollet, dont la   qui se vendaient dans les marchés publics. Il en
        vente n’était pas autorisée juridiquement, mais   venait jusque de Corbeil par la Seine ; et ce genre
         seulement tolérée, parce qu’étant plus friand et   de commerce avait déjà lieu, pour Corbeil sous
        plus savoureux que les autres, à cause du sel   saint Louis, comme on le voit par les statuts qu’il
         qu’on y mettait, on en consommait davantage. Du   donna aux boulanaers.
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