Page 147 - Merveilles Industrie Tome 4
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LE LAIT ET SES PRODUITS.                               141






























                                      Fig. 89. — Écrémeuse Girard.


        tuer un danger, et faire proscrire l’emploi  plate. C’est sur les deux branches de cette
        du zinc.                                  fourchette que repose la clavette. On con­
          Malgré l’inconvénient que nous venons de  çoit qu’en plaçant la clavette plus ou moins
        signaler, M. de Saint-Marsault, président de  haut, on ouvre ou l’on ferme plus ou moins
        la Société d’agriculture de la Rochelle, se  l’appareil.
        sert de bassines de zinc. Nous les signalons   Cependant, nous le répétons, les vases de
        en raison du système de fermeture qui leur  zinc doivent être proscrits de la manipulation
        est particulier. L’ouverture qui donne issue  du laitage. Aussi préférerions-nous à l’écré-
        au lait écrémé est située, comme dans l’appa­  meuse recommandée par madame Millet et
        reil de madame Millet, à la partie inférieure.   par M. de Saint-Marsault, celle de M. Gi­
        11 n’y a pas de bouclions de liège, qui absor­  rard, qui est de fer étamé.
        bent trop facilement le lait dans leurs pores,   L’écrémeuse Girard (fig. 89) se compose
        de telle sorte qu’il devient difficile de les dé­  de la réunion d’un certain nombre de réci­
        barrasser complètement des ferments qui  pients d’un grand diamètre et d’une faible
        peuvent s’y développer. L’orifice circulaire  hauteur. Chaque récipient est muni, laté­
        qui se trouve au milieu du fond de l’appa­  ralement, d’une gouttière, qui déverse dans
        reil, se termine inférieurement par un tube  un canal commun, AB, le liquide qu’elle
        cylindrique, dans lequel plonge un bouchon  reçoit. Des bouchons de zinc servent à fermer
        de zinc, surmonté d’une tige percée de trous.   l’orifice de ces gouttières. Quand la crème est
        Lorsqu’on veut maintenir le bouchon à une  montée, ce qui arrive au bout de vingt-quatre
        hauteur déterminée et ouvrir ainsi plus ou  heures, on fait écouler le lait en retirant
        moins l’orifice, on introduit cette clavette  les bouchons de la gouttière de chaque bas­
        dans 1 un des trous. Perpendiculairement à  sin. En remettant le bouchon au moment
        la longueur de la clavette, on fait avancer  où la crème commence à couler, on retient
        une pièce de bois évidée jusqu’en son mi­  la crème dans le bassin. De ce canal Je lait
        lieu, de manière à figurer une fourchette  écrémé tombe dans un seau de fer battu, C.
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