Page 122 - Merveilles Industrie Tome 4

116 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

priétés organoleptiques. Nous avons dit qu’à A un mélange de
côté de cette dextrine, il se formait du glu­
Farine de froment... 15 grammes.
cose dans le produit de la transformation de Farine de malt............. 15 —
l’amidon par l'orge germée'. C’est ce glucose
on ajoute, en agitant le mélange :
qui, dans le mélange préparé conformé­
ment à la formule du lait artificiel, donnée Eau...................................... 30 grammes.
par Liebig, remplace la lactine. Lait...................................... 150 —
Voici comment on opère. On porte à l'é­ On chauffe le mélange à une douce cha-i
bullition un mélange de leur, en agitant toujours, et l’on obtient
ainsi un liquide assez semblable au lait de
Farine de blé................. 16 grammes. femme.
Lait de vache.................. 160 —
Le lait de vache est très-opaque. Sa cou­
Lorsque ce mélange s’est transformé en leur est d’un blanc mat, tirant sur le jaune,!
une bouillie homogène, on en laisse la tem­ surtout en été, lorsque la vache se nourrit
pérature redescendre à -f- 35°. On ajoute d’herbages et de plantes fraîches. Ses plus]
alors le produit qui doit opérer la transfor­ gros globules ont de à de millimètre;
mation que nous avons annoncée, c’est-à- de diamètre. Sa saveur est douce, quoique]
dire l’orge germée, que l’on a délayée dans peu sucrée.
une eau légèrement alcalinisée par du bi­ Lorsqu’il vient d’être trait et qu’il est en-]
carbonate de potasse. core chaud, il exhale une odeur particulière J
Voici les proportions à employer : qui s’affaiblit ensuite et disparaît.
La densité du lait de vache oscille entre;
Eau tiède..................................................... 32 grammes. 1,030 et 1,039. En prenant la moyenne des
Bicarbonate de potasse...................... 0»P,5 déterminations connues, on trouve le nom-]
Orge germée, récemment broyée. 16 grammes.
bre 1,0318.
La réaction du lait de vache est, en gé­
On plonge pendant quinze à vingt mi­ néral, alcaline, mais très-peu prononcée. Elle
nutes, le vase qui contient ce mélange, devient neutre et même faiblement acide
dans de l’eau à + 33°, et on l’y laisse de quand l’animal est privé d’exercice.
quinze à vingt minutes. Au bout de ce temps,
la transformation s’est accomplie. Sous l’in­ Plus blanc, plus mat que le lait de vache,
fluence de l’orge germée, le glucose et le lait cl’ânesse n’est pas jaunâtre, comme]
la dextrine ont remplacé l’amidon de la ce dernier. Sa saveur est très-sucrée ; il n’a
farine. Le mélange porté à l’ébullition pen­ pas d’arome particulier. Le lait d’ânesse est!
dant quelques instants, et passé à travers ; légèrement alcalin. Plus pauvre que le lail
un tamis fin, constitue un aliment qui rap­ de femme en beurre et en caséine, il est
pelle plus ou moins le lait de femme, et très-difficilement coagulé par la présure!
qui, parfois, est employé au lieu de ce der- I Très-facilement assimilable, il est très-
nier, dans les pays que nous avons indi­ propre à réparer rapidement les pertes de
qués. l’organisme.
Ce procédé est, on le voit, assez compli­ Le beurre extrait du lait d’ânesse est
qué. Aussi Liebig en a-t-il donné une se­ blanc, mou et insipide. Après un repos de]
conde recette, plus facile à mettre en pra­ vingt-quatre heures, à une température voi-|
tique par les ménagères. sine de + 11 à 15°, les laits d’ânesse re-