Page 107 - Merveilles Industrie Tome 4

LES FECULES ET LES PATES ALIMENTAIRES. 101

Fig. G8. — Harpie (Moulin à laminer les pâtes alimentaires, coupe transversale).

A, roue, ou meule cannelée. E, pignon placé sur l’arbre horizontal, F.
B, arbre coudé entraînant la meule A et recevant son G,G, poulies motrices et courroie.
mouvement de l’arbre vertical C, qui porte la HH, plateau en bois porté par une tour en maçonne­
roue d’angle, D. rie, MM.

fiant quelques minutes, pour l’agglomérer; pâtes alimentaires se fait dans un pétrin mé­
ensuite il enlevait la planche qui fermait canique.
le pétrin par devant, et il achevait de pétrir Le pétrin mécanique de M. Deliry est
et de durcir la pâte au moyen de la barre à souvent appliqué pour le pétrissage de la
sauter. pâte du vermicellier. La figure 67 représente
La barre à sauter était un boudin en le modèle du pétrin mécanique mù à bras
bois, d’environ 4 mètres de long, taillé en ou par un cheval que M. Deliry fabrique
biseau sur une longueur de 1 mètre et ar­ aujourd'hui pour le travail de la pâte des
rondi. Elle était fixée par un anneau au vermicelliers.
sommet du triangle formé par le pétrin, Le pétrissage comprend deux opérations
et l’ouvrier agissait par son propre poids successives : le frasage et le laminage.
en sautant et se laissant tomber vigoureu­ C’est par le frasage que l’on commence
sement sur l’extrémité de ce levier, qui le mélange intime de l’eau et de la farine
pressait violemment par cette brusque se­ ou bien de la farine et du gluten. Le fra­
cousse.
sage s’opère au moyen du pétrisseur méca­
Aujourd’hui le travail du pétrissage des
nique.