Page 430 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
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BOISSONS GAZEUSES.                                 431























                              Fig. 180. — Flacon gazogène Briet monté et démonté.
              )• Remplir entièrement d’eau la carafe n° 1.
              2“ A l’aide de l’entonnoir, verser dans la boule n° 2 les poudres des deux paquets (blanc et bleu;.



        l’intérieur desquelles il existe une pression   dale qui sert, lorsque la bouteille est pleine,
        de cinq à six atmosphères, offre des incon­  à finir d’enfoncer le bouchon. C’est le
        vénients et des dangers qu’il serait inutile   système aujourd’hui employé par tous les
        de faire ressortir. Les machines à boucher   constructeurs.
        vinrent faire disparaître ces inconvénients
        et ces dangers.                             Une autre découverte, celle des bouteilles
          L’appareil pour le bouchage mécanique   siphoïdes, ou du siphon à eau de Seltz,
        lut breveté à Londres, pour la première fois,   due à Savaresse, vint réaliser un dernier
        en 1825. Son principe consiste à placer le   progrès dans l’industrie des boissons ga­
        bouchon dans un entonnoir conique, à      zeuses et révolutionner, on peut le dire,
        l’extrémité duquel vient s’adapter le goulot   cette industrie. C’est en 1837, que Sava­
        de la bouteille, et à enfoncer ce bouchon   resse fit breveter cette ingénieuse invention.
        par l’action d’un levier, d’une vis ou d’un   Quand on enfermait, comme au début,
        cric. Progressivement comprimé par le le­  l’eau de Seltz dans une bouteille simplement
        vier ou le cric, le bouchon pénètre dans le   bouchée au liège fixé par une ficelle, il se
        goulot sans difficulté, et s’y dilate ensuite, de   faisait, au moment où l’on coupait la ficelle,
        manière à constituer, en se serrant contre   pour faire partir le bouchon, une vive ef­
        les parois, un bouchage hermétique. Pour   fervescence, qui entraînait au dehors une
        tirer l’eau de Seltz, on pose la bouteille sur   partie du liquide. Le buveur était alors
        un support, reposant lui-même sur une pé-   partagé entre le double inconvénient de
        dale-lévier qui la soulève et maintient le   perdre une partie du gaz contenu dans l’eau
        goulot sous le cône tant que le pied appuie   de son verre, s’il s’occupait à reboucher
        sur la pédale. L’ouvrier n’a plus qu’à l’v   aussitôt la bouteille, ou de laisser affaiblir
         maintenir un instant et à ficeler rapide­  l’eau qui resterait dans la bouteille, s’il
         ment la bouteille.                        commençait par boire la liqueur versée. En
           Vers 1832, M. Vielcasal réunit en un seul   outre, chacun a appris, par sa propre expé­
         appareil le robinet du cône dans lequel on   rience, que, pour peu que l’on tarde à boire
         comprime d’abord le bouchon ; puis, la pé­  la totalité d’une bouteille d’eau gazeuse, les
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