Page 29 - Les merveilles de l'industrie T3 Web
P. 29

INDUSTRIE DE L’EAU.                                 25

        vant a consacré les plus belles années de sa
        carrière scientifique à reprendre les équi­
        valents chimiques des corps, et qu’il a fait
        dans ce genre de recherches, un grand
         nombre d’expériences ingrates et difficiles,
        mais d’une portée théorique immense. C’est
        dans ce but, notamment, qu’en 1842, il vou­
        lut reprendre l’analyse de l’eau par la mé­
        thode de Berzélius.
           L’appareil dont M. Dumas se servit pour
        déterminer la composition pondérale de
        l’eau, est resté célèbre dans l’histoire de la                                      do l'eau.
        chimie contemporaine. 11 n’est pas d’élève
        ayant suivi les cours publics de chimie à
        Paris ou dans nos départements, qui n’ait                                           de  la  composition
        vu et qui ne connaisse ce long système de
        tubes que nous représentons ici (fig. 18) et
        qui est la reproduction exacte de l’appareil
        de M. Dumas pour la synthèse de l'eau.
          Comme nous le disions plus haut, la mé­
        thode suivie par M. Dumas pour la formation
        artificielle de l’eau et la pesée de ses élé­
        ments, est la même que Berzélius et Dulong                                          Dumas pour  la  détermination  exacte
        avaient inventée et mise en œuvre en 1820.
        Seulement, les précautions pour la réussite
        étaient plus rigoureuses et le gaz hydrogène
        beaucoup mieux purifié. Au lieu de trois ex­
        périences seulement dont s’étaient contentés
         Berzélius et Dulong, M. Dumas fit dix-neuf
        déterminations, et tandis que ses prédéces­                                         —  Appareil  de  M .
        seurs n’avaient obtenu que 30 grammes et
        demi d’eau,M. Dumas en fabriqua près d’un
        kilogramme, ce qui répartissait sur une                                             Fig.  18.
        quantité trente fois plus forte les causes
         d’erreur qui auraient pu se produire.
           Le principe de la méthode était donc
        toujours la réduction de l’oxyde de cuivre
         par l’hydrogène. La diminution de poids
        de l’oxyde de cuivre représentait le poids
        de l’oxygène entrant dans la composition de
         l’eau recueillie; la différence entre ce poids
        et celui de l’eau obtenue représentait l’hy­
        drogène.
           L appareil de M. Dumas pour la syn­
         thèse de 1 eau se compose de deux parties.
                 T. III.
   24   25   26   27   28   29   30   31   32   33   34