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20 MERVEILLES DE L’INDUSTRIE.

quand on le veut, au moyen d’un pas de par un bouton, c, b. Un fil de fer contourné
vis. On fait alors passer l’étincelle électri­ en spirale, de, aussi long que le tube lui-
que à l'intérieur de l’eudiomètre, soit avec même et terminé par une boule d, est intro­
l’électrophore, soit avec une bouteille de duit dans l’instrument au moment de l’expé­
Leyde, que l’on approche du bouton a, dont rience, et en le plaçant de manière qu’il y
la tige métallique est renfermée dans un ait peu de distance entre la boule (Zqui ter­
petit tube de verre, afin de l’isoler de la mine le fil et le bouton c. Le fil de commu­
monture de cuivre. L’étincelle électrique nique avec le sol par le mercure de la cuve,
éclate au sein du mélange gazeux, entre l’ex­ de sorte que l’étincelle électrique jaillit
trémité intérieure de la tige a et l’arma­ entre les boules c et d, si l’on touche la
ture métallique qui communique avec le boule b avec le plateau d’un électrophore,
sol, grâce à une languette longitudinale en ou avec une bouteille de Leyde chargée.
cuivre, qui est appliquée sur le tube de verre Quand on veut se servir de cet eudiomètre,
A et fait communiquer les deux armatures on retire la spirale de fer ed, on remplit
avec le sol. Les deux gaz oxygène et hydro­ l’instrument de mercure, et l’on y introduit
gène du mélange gazeux se combinent, par le mélange gazeux, mesuré avec soin. On fait
la chaleur de l’étincelle électrique. r>
Pour connaître les quantités d’oxygène et
d’hydrogène qui ont disparu par cette com­
bustion , il suffit de mesurer le résidu ga­
zeux de l’opération. Pour mesurer ce résidu,
on le fait passer dans le tube EE', que l’on a
rempli d’eau et vissé sur le fond de la cu­
vette D, également remplie d’eau. On ouvre
le robinet d‘, et le gaz passe du tube A
dans le tube gradué EE', qui sert à le me­
surer.
Tel est linstrument qui avait reçu de Volta
le nom A'eudiomètre.
Gay-Lussac le simplifia, tout en le rendant ( i
plus exact. Au lieu d’opérer sur l’eau, on \
opère sur le mercure, ce qui assure plus
d’exactitude dans la mesure des gaz, parce
que quand on opère sur l’eau, l’air dissous
dans l’eau s’en sépare au moment du vide pro­
duit dans l’intérieur de l’instrument et vient
Fig. 14. — Eudiomètre à mercure de Gay-Lussac.
s’ajouter au résidu gazeux de la combustion.
G' eudiomètre à mercure de Gay-Lussac, qui passer ensuite le fil métallique, de, jusqu’à
a remplacé l’eudiomètre de Volta, se com­ ce qu’il se trouve à quelques millimètres de
pose (fig. -14) d’un tube de verre épais, de la boule c. Le mélange gazeux doit remplir
22 centimètres de long et de 22 millimètres à peu près le tiers du tube.
de diamètre intérieur. Il est fermé en haut On ferme alors l’ouverture intérieure de
par une armature de cuivre fortement mas­ l’instrument avec un bouchon à vis, f, afin
tiquée, à travers laquelle passe une tige de d’éviter que les gaz qui se dilatent au mo­
fer, terminée à chacune de ses extrémités ment de la combustion, ne sortent de l’ap­