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INDUSTRIE DE L’EAU. 17

Fig. 11. — Décomposition de l’eau par ùn courant, électrique.

Il semble que l’action de la pile sur l’eau, d’un conducteur positif qui ne puisse ab­
qui la sépare en ses éléments gazeux, l'oxy­ sorber aucune trace d’oxygène, c’est-à-dire
gène et l’hydrogène, devait mettre immédia­ d’un métal inoxydable : le platine. L'in­
tement en évidence les véritables rapports strument s’appelle voltamètre. On produit
dans lesquels l'hydrogène et l’oxygène se com­ un courant électrique, soit avec une pile à
binent entre eux, pour former de l’eau, rap­ auges, comme le représente la figure 11,
ports qui sont exactement d’un volume de gaz soit avec une pile de Bunsen. On dirige ce
oxygène pour deux volumesde gaz hydrogène. courant, au moyen de deux fils de cuivre,
Il n’en fut pas ainsi. Soit que la matière du D, E, dans un entonnoir de verre, A, dont la
conducteur électro-positif absorbât toujours partie la plus étroite est coupée, et remplacée
une certaine quantité d’oxvgène, soit que l’i­ par un bouchon, a, enduit de mastic isolant.
négale solubilité dans l’eau des gaz oxygène Deux fils de platine traversent ce bouchon
cl hydrogène masquât ce rapport simple, mastiqué, et servent chacun de pôle termi­
on n’arriva jamais, par ce moyen, à mettre nal de la pile. Chaque fil de platine est re­
bien nettement en évidence ce grand fait couvert d’une cloche de verre B, C, remplie
naturel que l’eau résulte de la combinaison d’eau, rendue conductrice de l’électricité
d un volume de gaz oxygène et de deux vo­ par l’addition de quelques gouttes d’acide
lumes de gaz hydrogène. sulfurique. On fait communiquer les fils
Aujourd hui, on rend cette expérience de platine de l’entonnoir de verre avec les
tout à fait démonstrative en se servant deux fils conducteurs de la pile, mise en
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