Page 496 - Les fables de Lafontaine
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494         FABLES. — LIVRE DOUZIÈME
                C’est peu de chose, elle est confuse
                De ces ouvrages imparfaits.
                Cependant, ne pourriez-vous faire      70
                Que le même hommage pût plaire
        A celle qui remplit vos climats * d'habitants
                Tirés de l’île de Cythère * ?
                Vous voyez par là que j’entends *
        Mazarin12, des Amours déesse tutélaire.        75
          Exercice complémentaire. — Faites le portrait de l’Anglais,
        tel qu’il apparaît dans cette fable.



                24.  — DAPHN1S ET ALCIMADURE
                       Imitation de Théocrite
                   A Madame de La Mésangère

          Sources. — Théocrite, Idylle, 23 ; Gilbert Cousin.
          Intérêt. — Cette pièce n’a rien d’une fable : c’est un conte
        galant, dans le genre des Bergeries, et c’est, de plus, une pièce
        de circonstance. Mme de La Mésangère, en effet, était la fille de
        Mme de La Sablière, protectrice du poète ; elle était veuve, et sa
        mère souhaitait la voir se remarier. La Fontaine appuie les inten­
        tions de Mme de La Sablière dans ce conte écrit pour la confusion
        des « cruelles ». Cf. Tircis et Amarante (VIII, 13) ; et les Poissons
        et le Berger qui joue de la flûte (X, 10).
               Aimable fille d’une mère
        A qui seule aujourd’hui mille cœurs font la cour *,
        Sans ceux1 que l’amitié rend soigneux de vous plaire,
        Et quelques-uns encor * que vous garde l’Amour,
               Je ne puis qu’ 2 en cette Préface       5
               Je ne partage entre elle et vous
         12. La duchesse Mazarin, qui avait suivi Mme Harvey en Angleterre.
         1. Sans ceux que..., sans compter ceux que. -— 2. Je ne puis que,
        latinisme : non possum quin, je ne puis empêcher que.
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