Page 387 - Les fables de Lafontaine
P. 387
DISCOURS 383
Haranguez de méchants * soldats,
Ils promettront de faire * rage ;
Mais au moindre danger, adieu tout leur courage! 30
Votre exemple et vos cris ne les retiendront pas.
Exercice complémentaire. — Faites deux tableaux antithétiques :
1. le troupeau après le discours de Guillot ; 2. le troupeau à l’arrivée
du Loup.
DISCOURS
A Madame de La Sablière
Sources. — Pour l’automatisme des bêtes : Descartes, Discours
de la Méthode (1637) ; Th. Willis, De anima brutorum (Londres,
1672).
Le roi de Pologne, cité aux vers 114 et suivants est Jean Sobieski,
élu en 1674, qui avait vécu à Paris et fréquenté les compagnies,
notamment celle de MmB de La Sablière. Les animaux guerriers,
décrits par La Fontaine, sont appelés bobaques ou boubaks par les
relations contemporaines.
Intérêt. — Le « Discours à Mme de La Sablière » est un entre
tien qui n’a rien d’oratoire. Cependant, sous les caprices du plan,
on trouve un ordre : un prologue de vingt-trois vers est consacré
à la louange de Mme de La Sablière, sous le nom d’iris, louange
sous forme de prétérition. Ensuite, viennent cinq parties bien
distinctes :
1. Vers 24-68. Descartes et le mécanisme des bêtes.
2. Vers 68-137. Objections sous forme d’exemples :
a) Le vieux cerf. 68-81.
h) La perdrix. 82-91.
c) Les castors. 92-113.
d) Les « boubaks ». 114-137.
3. Vers 137-178. Explication cartésienne de ces exemples.
4. Vers 179-196. Nouvelle objection sous forme de fable : les deux
Rats, le Renard et l’œuf.
5. Vers 197-238. La théorie personnelle de La Fontaine : les deux
âmes.
LES FABLES DE LA FONTAINE. 13