Page 68 - Le jardin potager biologique
P. 68

66            LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE

             Si, comme c’est le cas général, on dispose de plusieurs des
           types de matériaux qui viennent d’être mentionnés, on les
           répandra successivement sur toute la surface libre, dans
           l’ordre ci-dessus : d’abord le compost, puis le fumier ou les
           engrais animaux du commerce, enfin les résidus végétaux. Cela
           se comprend aisément : on met au contact du sol les maté­
           riaux les plus décomposés.
             Il est très important que les matériaux soient apportés au
           sol sous une forme aérée et bien divisée ; il faut éviter, en parti­
           culier, les « paquets » de fumier. Le sol doit pouvoir conti­
           nuer de respirer.
             L’épaisseur de la couche de mulch dépendra de la nature
           et de l’état des matériaux ; elle sera en moyenne de 5 à 8 cm ;
           elle sera plus forte avec des matériaux légers et aérés et plus
           faible avec des matériaux plus lourds et compacts. Il ne faut
           pas croire que plus on en met, mieux cela vaut. Si le sol ne
           peut plus respirer, au printemps il sera lourd et compact, au
           lieu d’être léger, grumeleux et facile à travailler ; on augmen­
           tera en même temps les risques de maladies et d’attaques
           parasitaires.
             Le fumier sera saupoudré de poudre de roches (basalte par
           exemple), afin de fixer l’ammoniaque et d’apporter des élé­
           ments minéraux, particulièrement les oligo-éléments.
             Ainsi toutes les matières seront utilisées au mieux et le sol,
           protégé et nourri pendant tout l’hiver, sera au printemps dans
           un état de fertilité optimum.
   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73