Page 67 - Le jardin potager biologique
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LA COUVERTURE DU SOL 65
une sorte de fumier pailleux très délité et par conséquent très
court, qui peut être naturel ou artificiel. » En fait, le paillis tra
ditionnel n’était rien d’autre qu’un fumier partiellement
décomposé. On l’épandait en surface sur les semis et sur les
jeunes plantations : c’était déjà une méthode de couverture
du sol par de la matière organique.
e) Couverture par du fumier frais.
Au jardin familial on utilisera le fumier surtout pour la
préparation des planches pour l’hiver. On emploiera le fumier
frais soit directement à sa sortie de l’étable, soit après un bref
séjour en tas allongés, non tassés et de faible section ; le
fumier provenant des tas de fumier classiques est à déconseiller
car il contient des substances inhibitrices, en raison de la fer
mentation anaérobie qu’il a subie. Les apports de fumier
doivent toujours être modérés et former sur le sol une couche
mince et aussi uniforme que possible.
a. La couverture du sol pour l’hiver.
11 est particulièrement important que le sol soit protégé en
hiver des intempéries (pluies et gel) par une couverture orga
nique, qui fournira en même temps la nourriture nécessaire
aux microorganismes. On pourra utiliser, pour cela :
— du compost ;
— du fumier frais (de diverses origines : vache, cheval,
mouton, poules, etc.) ;
— éventuellement, si l’on ne dispose pas de fumier, des
engrais organiques du commerce (poudre de corne, poudre
d’os, de sang, déchets de laine, soies de porcs, etc.) (1) ;
— du foin ;
— enfin toutes les matières vertes disponibles ; résidus de
récolte (fanes de carottes et de pommes de terre, feuilles de
choux et trognon de choux, pieds de tomates, etc.), engrais
verts, mauvaises herbes (à condition qu’elles ne soient pas mon
tées à graines). Tous ces végétaux devront autant que possible
être hachés en petits morceaux.
(1) Ou un fertilisant biologique complet (voir p. 60).