Page 61 - Le jardin potager biologique
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LA PRATIQUE 59
Le compostage en surface revêt de multiples formes :
• Compostage en surface des résidus de récolte.
Certaines cultures (pommes de terre, pois, haricots, fèves,
maïs) laissent des résidus importants. La méthode classique est
d’arracher tous ces résidus et de les mettre sur le compost.
Nous préférons une autre méthode : le broyage et le compos
tage sur place.
Si vous avez une bonne tondeuse à gazon, passez-là dans
votre carré de pommes de terre (lorsqu’elles sont bonnes à
récolter), de haricots, de pois ou de fèves (une fois la récolte
terminée, bien entendu), ou dans tout autre carré de légumes
laissant sur place un résidu pouvant être facilement broyé.
Il restera sur le sol une mince couche de débris finement hachés.
— Si vous n’utilisez pas le terrain tout de suite, laissez
cette couche sécher en surface puis incorporez-la au sol, le
moins profondément possible (2 à 3 cm) : le but est de réaliser
à la surface du sol un mélange de déchets végétaux avec un
peu de terre pour accélérer l’attaque par les microorganismes.
Ajoutez un engrais biologique organique ou organominéral
adapté à votre terre (1) : une ou deux semaines plus tard
le sol sera prêt à être ensemencé. Vous pouvez même faire
un repiquage immédiatement après s’il s’agit de plantes enter
rées assez profondément (choux, poireaux, tomates, etc.). Par
contre vous devrez attendre pour repiquer des salades ou des
céleris (plantes repiquées à faible profondeur et craignant
la matière organique fraîche).
— Si vous voulez utiliser le terrain immédiatement pour
un semis ou pour un repiquage superficiel, vous pouvez :
— soit utiliser la méthode classique (arrachage et mise sur
le compost des résidus) ;
— soit passer la tondeuse, puis ratisser les déchets hachés
et les mettre sur le compost ou encore les utiliser en mulching.
La seconde méthode est plus rapide et plus rationnelle si l’on
cultive une surface importante.
(1) Voir page 60.