Page 47 - Le jardin potager biologique
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LA FERTILISATION BIOLOGIQUE 45
faible mais qui peut être incorporée au compost en quantités
modérées.
— Les feuilles d’arbre, à n’utiliser qu’après un temps de
compostage suffisamment long ; elles donnent un compost très
acide et doivent être mélangées à d’autres matières organiques.
— La tourbe n’a qu’une valeur fertilisante médiocre. Elle
est cependant utile pour recouvrir certains semis, surtout en
période de sécheresse.
c) Les engrais verts.
La pratique des engrais verts n’est nullement réservée à la
grande culture, comme on le croit souvent ; les engrais verts
ont leur place (une place importante) au jardin familial.
Les engrais verts ont de multiples fonctions :
— ils apportent de la matière organique ;
— ils enrichissent le sol en azote (fixation d’azote atmos
phérique par les bactéries symbiotiques des légumineuses) ;
— ils protègent le sol contre les rigueurs du climat : soleil,
vent, ruissellement, gel, écarts de température, etc.
Le principe de base est le suivant : le sol ne devant, autant
que possible, jamais rester à nu, on sèmera un engrais vert
chaque fois qu’une planche se trouvera libre pendant un temps
suffisant pour permettre son développement. Les plantes uti
lisées comme engrais verts appartiennent à trois grandes
familles botaniques :
— Les légumineuses : elles sont très précieuses car ce sont
les seules plantes capables, par l’intermédiaire des bactéries
contenues dans les nodosités de leurs racines, de fixer l’azote
de l’air.
De nombreuses légumineuses sont utilisées en engrais verts :
trèfle, vesce, gesse, féverolle, pois fourrager, lupin, etc.
— Les graminées : on les utilise presque toujours associées
à des légumineuses ; on utilise principalement : l’avoine, le
seigle, le ray-grass.
— Les crucifères : ce sont les seules plantes capables de
donner une grande masse végétale dans un temps très court.
On utilise la moutarde, le colza, la navette, le radis chinois.