Page 44 - Le jardin potager biologique
P. 44
4« LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE
— Le fumier de cheval.
C’est le fumier dont la fermentation dégage le plus de cha
leur. On l’emploie surtout, au jardin familial, pour la consti
tution des couches chaudes. On a également intérêt, si on peut
s’en procurer, à en mettre un peu dans le compost, dont il
accélère la fermentation.
— Le fumier de volaille.
C’est de loin le fumier le plus concentré et le plus riche
en éléments fertilisants, notamment en azote : il contient 7 à
8 fois plus d’azote que le fumier de vache. Il faut donc être
particulièrement prudent pour son emploi, les apports ne
devant pas dépasser une cinquantaine de kg à l’are. L’excès de
fumier de poule conduit en effet à un excès d’azote qui peut
avoir les mêmes conséquences qu’un apport important d’azote
sous forme synthétique : plus grande sensibilité au parasitisme,
mauvaise conservation, teneur en nitrites des légumes exces
sive. Le fumier des élevages industriels de volailles doit être
rejeté car il contient fréquemment des résidus d’antibiotiques.
• Le purin.
Il est rare que le jardinier amateur dispose de purin. Cepen
dant de nombreux jardiniers fabriquent une sorte de purin
en diluant du fumier de poule dans l’eau. Cette pratique nous
paraît utilisable en jardinage biologique, à condition de
respecter certaines règles — les mêmes que pour l’emploi du
purin de bovins dans les fermes biologiques :
— Le purin doit être épandu rapidement après sa fabri
cation ; si on le stocke un certain temps, il faut l’aérer fré
quemment par un brassage énergique ou en lui insufflant de
l’air sous pression.
— Les apports doivent être modérés de manière à ce que
le purin frais ne pénètre pas profondément dans le sol.
— L’apport ne doit pas être fait par temps de pluie, pour
les mêmes raisons.
Si ces conditions sont réalisées, les apports de purin sont
bénéfiques car ils réalisent un ensemencement microbien et
un apport organique sous une forme finement divisée.