Page 43 - Le jardin potager biologique

LA FERTILISATION BIOLOGIQUE 4l

gique le contestent) que des apports d’origine animale soient
indispensables à l’entretien de la fertilité du sol. Ces apports
n’ont pas besoin d’être importants, mais ils constituent un
levain de fermentation qui permet une meilleure décompo­
sition des matières végétales. Ils contiennent également de
nombreux éléments fertilisants qu’il serait difficile, dans la
pratique du jardinage familial, d’apporter sous forme exclusi­
vement végétale.

• Le fumier.
Le fumier est la matière organique de base dans les exploi­
tations agricoles. Au jardin familial son emploi n’est pas
indispensable, à condition de le remplacer par d’autres apports
d’origine animale, mais on a tout intérêt à s’en procurer si
on en a la possibilité. Les fumiers sont cependant très diffé­
rents selon le type d’animaux qui les a produit, et aussi selon
la manière dont ces animaux ont été nourris.
— Le fumier de vache.
C’est en quelque sorte le fumier de base en agriculture.
Comme celui de tous les ruminants, il constitue un levain de
fermentation particulièrement riche. Mais c’est un fumier
« froid », qui ne convient pas si l’on veut produire de la cha­
leur, notamment dans les couches chaudes. D’autre part, il
faut se méfier de certains fumiers qui sont vendus par des
agriculteurs non biologiques, fumiers qui ont séjourné en tas
pendant de longs mois et qui ont pourri au lieu de subir une
fermentation aérobie. Ces fumiers ont perdu une bonne partie
de leur valeur ; ils sont cependant utilisables, à défaut de
mieux, mais seulement après un temps de compostage suffi­
samment long. Un bon fumier de vache, si possible en prove­
nance d’une exploitation biologique, reste une des meilleures
fumures organiques à condition de l’employer correctement.
— Le fumier de mouton.
Il a des caractéristiques voisines de celles du fumier de
vache, mais il chauffe davantage et il est beaucoup plus
concentré ; il faudra donc l’utiliser en quantités plus modérées.