Page 52 - Le jardin potager biologique
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50            LE JARDIN POTAGER BIOLOGIQUE

           longtemps démontré le rôle essentiel joué par cet élément et
           l’utilité de son apport.
             •  Les apports minéraux à dominante phosphatée.
             Ils constituent le complément normal des roches siliceuses.
           On utilise généralement les phosphates naturels d’Afrique du
           Nord finement moulus (hyperphosphate) mais il existe en
           France de nombreux gisements de phosphates naturels dont
           l’exploitation a été abandonnée car ils sont moins riches en
           phosphate que les gisements de Tunisie et du Maroc.
             On apporte en moyenne 2 à 4 kg à l’are par an. Cet apport
           peut toutefois être remplacé par de la poudre d’os, si l’on
           peut s’en procurer.
             •  Les apports minéraux à dominante calcaire.
            Rentrent dans cette catégorie tous les amendements cal­
           caires d’origine naturelle (calcaire broyé, craie, marnes,
           dolomies) et particulièrement le maërl et le lithothamne, à base
           d’algues calcifiées. Certaines méthodes biologiques ont fait du
           lithothamne un des piliers de la fertilisation. Nous pensons
           qu’il s’agit incontestablement d’un fertilisant de grande valeur,
           mais que son apport est intéressant surtout dans les sols acides.
           Dans les sols à pH élevé (1) (la plupart des sols calcaires), son
           emploi ne nous paraît pas justifié.
             Dans les terres acides et neutres, un léger apport de litho­
           thamne, fertilisant riche en magnésium et en oligo-éléments,
           pourra compléter utilement les autres apports minéraux
           (roches siliceuses et phosphates).
             •  Les apports minéraux à dominante magnésienne.
             Il s’agit principalement des dolomies. Elles sont assez peu
           utilisées en jardinage biologique car les autres minéraux
           apportés, surtout les roches siliceuses et le lithothamne,
           contiennent déjà des quantités de magnésium assez impor­
           tantes. Toutefois, en cas de carence en magnésium, par

            (1) Le pH (potentiel Hydrogène) mesure le degré d’acidité du sol.
           Un sol équilibré doit avoir un pH voisin de la neutralité (pH 7) ;
           le pH est d’autant plus bas que le sol est plus acide. Par pH élevé, nous
           entendons des pH voisins de 8.
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