Page 55 - Le jardin potager biologique
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Chapitre V
LA FERTILISATION BIOLOGIQUE
LA PRATIQUE
Le lecteur a pu être effrayé par le nombre de matières
organiques et minérales naturelles utilisables en jardinage
biologique. Il ne s’agit pas, bien entendu, de les utiliser toutes,
mais de faire un choix en fonction des possibilités d’appro
visionnement et de la nature du sol. En fait, la fertilisation
biologique se résume à quelques pratiques simples, qui
découlent de quelques principes eux aussi très simples, que
l’on peut énoncer ainsi :
iCT principe : La matière organique fraîche ne doit jamais
être enfouie en profondeur dans le sol.
Elle doit, soit être compostée en tas, soit rester sur le sol
en couverture, jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment décomposée.
Elle sera ensuite incorporée au sol, mais jamais à grande
profondeur (1).
2e principe : Le sol ne doit jamais rester à nu.
Autant que possible, le sol doit toujours être couvert, soit
par un engrais vert, soit par une couche de mulch, soit par
la culture en place (tant qu’elle ne recouvrira pas toute la
surface, on couvrira le sol de mulch entre les plantes cultivées).
(i) D’une manière générale, la matière organique fraîche empêche la
germination des graines et est toxique pour les racines. C’est pourquoi
on ne voit jamais de mauvaises herbes sur un tas de fumier, malgré
la présence de nombreuses graines. Quelques plantes, comme les cucur-
bitacées (courge, potiron, concombre, melon), font exception et peuvent
germer sur du fumier frais.