Page 115 - Vincent_Delavouet
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disposer d’une chambre convenable et faire ses trois repas
complets, plus ou moins copieux, d’après le prix.
Quelques mots pour terminer ce chapitre sur les mœurs
et coutumes.
Au Canada, particulièrement, les croyances, soit catho
liques soit protestantes sont très respectées ; souvent les
missionnaires français vont prêcher dans les églises et ils
ont constaté que, dans certains endroits, les prisons sont
vides et les églises pleines. Et l’on suppose que la pratique
de la religion retient nombre d’individus .qui, sans elle,
prendraient une mauvaise voie.
D’ailleurs le sang anglo-américain est plus calme que le
sang latin. Jamais on n’assiste à cette chose bizarre, de dis
cussions sans fin où tout le monde parle à la fois, et où cha
cun veut avoir raison. En un mot, on écoute davantage qu’on
ne parle et, en cas de discussion sérieuse, c’est la boxe qui
règle en cinq sec le différend.
Il y a bien la lie de la population des grandes villes, rats
d’hôtel, cambrioleurs et même certains audacieux qui
arrêtent les trains pour les dévaliser, mais ce qui existe, à
l’état d’exception, a été vulgarisé par les films de cinéma,
qui nuisent aussi bien à la jeunesse de l’ancien que du
nouveau continent.
De nouvelles lois de tempérance proscrivant l’alcool ont
d’ailleurs pour but de combattre la criminalité. Attendons
les résultats.
Chapitre XXXVI
Incendies
1915.
Pendant l’été de 1915, étant toujours à Cobalt, où je
tenais ce magasin de coutellerie et de bijouterie, alors en
pleine prospérité, plusieurs incendies d’une extrême violpnce
se déclarèrent dans les forêts limitrophes. Nombre de villages