Page 110 - Vincent_Delavouet
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bien située, au centre de la ville. Je fis faire les réparations
nécessaires et trouvai facilement des locataires, dont la loca
tion me remboursa en peu de temps mes débours. Cette
maison était de trois étages, louée à trois ménages, plus un
magasin. Puis j’achetai une seconde maison, dont nous
nous réservâmes le magasin divisé en deux pour notre usage.
Je continuai d’une façon intermittente à voyager dans
les environs et deux années se passèrent, 1911 et 1912, sans
autre incident pour moi que la vente de mes deux maisons
à un prix avantageux.
Chapitre XXXIV
En Floride
C’est à cette époque (été 1912) que je louai un magasin
central et m’y installai avec un ouvrier horloger, de manière
à tenir coutellerie, bijouterie et horlogerie, en faisant la
réparation.
Ma femme surveillait le magasin de temps à autre, lorsque
je partai faire mes tournées avec de la bijouterie, en visitant
les chantiers de bois et les mines nombreuses des environs.
C’est vers 1914 que je me laissai tenter par l’offrë que me
fit une Compagnie, de devenir propriétaire de terrains en
Floride.
Après un premier ^versement de 10 % comptant, on
versait le restant par fractions mensuelles, et, au bout de
trois années, le terrain était payé. Inutile de dire que, sur
lés annonces et prospectus, ces terrains devaient se trouver
non loin de centres importants, au bord de routes bien
tracées et étaient appelés à prendre une très grande exten
sion et de la plus-value. Il me fallut déchanter lorsque,
plus tard, je voulus me rendre compte par moi-même de
mon acquisition.
Cependant je quittai Cobalt avec plus d’un mètre de neige
et quatre nuits après je me réveillai en Floride, par un beau
soleil printanier ; je devais éprouver quelques mécomptes.