Page 113 - Vincent_Delavouet
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tral qui suit chaque wagon. Les fauteuils placés ainsi à
            droite et à gauche peuvent contenir deux ou quatre places
            suivant la manière dont le dossier mobile est placé. Le
            soir venu, ces mêmes fauteuils, par une combinaison in­
            génieuse, sè muent en lits de deux places et sont surmontés
            d’autres lits qui se déroulent très facilement au-dessus.
              La description que je fais des wagons du Canada peut
            s’appliquer de même à toutes les lignes des Etats-Unis, avec
            cette différence près qu’il n’existe pas de deuxième classe.
            Mais le tarif appliqué par les différentes Compagnies est
            en moyenne d’un sou du kilomètre (tarif de nos 3e classes
            avant guerre), ce qui permet de faire de longs trajets en
            première classe à un prix relativement minime.
              Pour les bagages, il vous est alloué cent kilos de franchise
            et l’on vous remet, en même temps que votre billet, un
            bulletin de bagage, sans que vous ayez à vous en occuper
            autrement.
              Comme il existe souvent deux ou trois Compagnies con­
            currentes, pour relier les grandes villes américaines les unes
            aux au très, il n’est pas rare devoir les tarifs différents à cha­
            que Compagnie, c’est au voyageur de choisir le tarif le meil­
            leur marché. Un mot sur le fonctionnement de la consigne.
              Lorsque l’on confie des bagages en garde à la consigne
            d’une gare, un système de prix différents des nôtres fonc­
            tionne; si le premier jour est de 1 fr. 25, le second jour est
            de 50 cent, et le prix baisse proportionnellement au temps
            écoulé. De vastes garde-meubles permettent au voyageur
            de confier aux Compagnies des malles et meubles pendant
            des mois entiers pour un prix insoupçonné en France.
              En fin, il existe cette Compagnie de transports « Express »,
            dont j’ai parlé au début de mon colportage à Chicago, et qui
            rend de réels services aux voyageurs.
              Pendant que nous parlons de « confortable », il serait
            utile d’indiquer rapidement les installations faites au Canada
            dans les villes, pour braver l’hiver la rigueur de la tempé­
            rature.
              A Cobalt, où nous habitâmes plusieurs années, nous occu­
            pions un appartement de cinq à six pièces au •deuxième étage,
            muni de tout le confort moderne : eau, gaz, électricité,
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