Page 120 - Vincent_Delavouet
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appris à Thonon qu’elle avait passé à Evian en 1907, je
                   décidai de me fixer pendant quelques mois à Evian, pour
                   étendre le cercle de mes investigations.
                     J’employai tous les moyens de publicité possible, annonces
                   dans les journaux de la région, recherches personnelles, etc...,
                   mais ne découvris qu’une vague indication qui put me faire
                   supposer la retrouver à Nice.
                     Pendant neuf mois nous nous installâmes donc à Nice, où je
                   recommençai mes recherches, publicité, et même j’eus recours
                   au Ministère de l’intérieur. Je visitai ensuite Genève, Berne,
                   mais vainement.
                     Un secret pressentiment me laisse supposer que je dois
                   la revoir un jour. Ces Mémoires pourront, je l’espère, en lui
                   tombant sous les yeux, nous réunir à. nouveau.


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                     Pour terminer et donner une conclusion à ces récits qu '
                    je garantis sur l’honneur véridiques, une morale, je crois,
                   doit s’en dégager.
                     Il faut faire une distinction entre l’enfant qui, en venant
                   au monde, trouve une fortune dans son berceau et celui qui
                   n’y trouve que de la misère! Ceci pour bien faire comprendre
                   à certains compatriotes que, si la chance m’a enfin souri,
                   ce ne fut pas sans peine et que, si j’ai trouvé aide et protec­
                   tion, ce ne fut jamais auprès de ma famille ou de mes con­
                   citoyens, qui m’ont bien au contraire témoigné de l’hostilité
                    ou de la malveillance, surtout à la suite de cette fâcheuse
                   erreur judiciaire, dont je m'occupe de faire annuler la sentence.
                   Tous ceux qui auraient dû me conseiller, me protéger, me
                    venir en aide, se sont alors éloignés de moi.
                     Et, si je suis arrivé à'une position indépendante, actuelle­
                   ment, je ne le dois qu’à moi-même et n’ai de remerciements à
                   adresser à personne.
                     Ce qui prouve que tout homme honnête et énergique
                   peut et doit tenir sa place au soleil et obtenir, par son travail,
                   l’indépendance.
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